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Par Lori Montgomery M.D., CCFP

Le mal de tête constitue un des problèmes douloureux les plus courants dans la population générale – presque tout le monde aura un mal de tête important à un moment ou à un autre de sa vie. Les céphalées de tension sont les plus habituelles, quoique chez la plupart des gens, elles sont si légères qu’elles n’exigent pas de consulter un médecin. Les migraines sont également extrêmement fréquentes et elles représentent le mal de tête le plus susceptible de pousser une personne à aller voir son médecin. Lorsque les maux de tête deviennent chroniques, indépendamment de leur diagnostic, le traitement nécessite une combinaison de médicaments, d’exercices et de changements au mode de vie.

Introduction

L’algie vasculaire de la face est moins fréquente que la migraine ou que la céphalée de tension. Elle touche environ une personne sur 1000. Les hommes sont beaucoup plus susceptibles de souffrir d’algie vasculaire de la face que les femmes. Dans l’algie vasculaire de la face, les maux de tête, bien que brefs, se produisent en rafale, souvent presque en même temps. Les maux de tête  surviennent souvent quotidiennement, et parfois même, pendant des jours, des semaines ou des mois, pour ensuite disparaître pendant de longues périodes (appelée intérim).

Les signes et les symptômes

Les signes et les symptômes peuvent comprendre :

  • Une douleur vive sur un côté de la tête – souvent autour de l’œil, de la tempe, du front ou de la joue ;
  • Une douleur à la base du crâne ou du cou sur le même côté que le mal de tête ;
  • Une douleur qui dure habituellement de 30 à 90 minutes et qui disparaît, pour revenir plus tard dans la journée. Certains patients ont de très brefs épisodes qui se produisent des centaines de fois par jour ;
  • Un écoulement nasal ;
  • Des larmoiements, rougeurs ou un œdème autour de l’œil sur le même côté que le mal de tête ;
  • Un changement de la taille de la pupille ;
  • Une chute de la paupière ;
  • Une agitation ou nervosité durant une crise ;
  • L’alcool déclenche souvent les crises ;
  • Des crises se produisent souvent durant la nuit et réveillent le patient.

Les causes

Nous ne savons pas exactement ce qui cause l’algie vasculaire de la face. Comme pour la migraine, il semble que la dilatation et la constriction (ouvrir et fermer) des vaisseaux sanguins soient en cause. Il semble que le cycle débute dans une partie du cerveau appelée hypothalamus. Plusieurs personnes souffrant d’algie vasculaire de la face sont de gros fumeurs et/ou des consommateurs d’alcool quotidiens; cela pourrait faire partie de la cause de ce trouble.

Les tests diagnostiques

Il existe plusieurs critères utilisés pour diagnostiquer la migraine qui ont été établis par l’International Headache Society. Ils comprennent un certain nombre de signes et de symptômes qui sont énumérés ci-dessous. Votre examen physique devrait être normal entre deux maux de tête. Si ces critères s’appliquent à votre état et que votre examen est normal, vous n’avez pas besoin d’analyse de sang, de tomographie par ordinateur (TO), également appelée tomodensitométrie, ni d’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour établir un diagnostic. Si votre examen physique n’est pas normal, il pourrait être nécessaire de passer d’autres tests, afin de vous assurer que votre mal de tête n’est pas causé par quelque chose d’autre.

L’approche du traitement

Évitez l’alcool

Puisque l’alcool est un facteur déclenchant cette maladie, vous devriez l’éviter.

Les médicaments

Certains médicaments peuvent être utiles pour traiter un mal de tête au moment où il survient (médicaments symptomatiques). Mais, parce que les maux de tête ne sont pas prévisibles et parce qu’ils sont souvent très brefs, ce n’est pas habituellement la meilleure approche. Ils comprennent :

  • Les triptans ;
  • Les ergots ;
  • Le vaporisateur nasal de lidocaïne ;
  • Le vaporisateur de capsaïcine ;
  • L’indométacine ;
  • Les opiacés.

Il est habituellement plus utile de prendre un médicament chaque jour afin de réduire la fréquence et l’intensité des migraines (médicaments prophylactiques ou préventifs). Ils comprennent :

  • Le vérapamil : d’habitude aux plus fortes doses permises pour la migraine ou pour la céphalée de tension ;
  • Les stéroïdes : ils sont efficaces, mais ils peuvent avoir des effets secondaires très importants ;
  • Le lithium ;
  • Le méthysergide ;
  • L’acide valproïque ;
  • La chlorpromazine ;
  • La clonidine.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Anesthésie tronculaire et chirurgie

Il y a d’autres thérapies plus invasives qui sont étudiées pour les céphalées extrêmement graves et qui entravent la vie quotidienne. Elles comprennent l’anesthésie tronculaire et la chirurgie. Néanmoins, il y a plusieurs effets secondaires possibles à ces procédures. Et il n’existe pas encore de preuves suffisantes de la recherche pour les recommander.

Sites Internet

American Headache Society
www.achenet.org

Headache Cooperative of New England
www.hacoop.org

National Headache Foundation
www.headaches.org

World Headache Alliance
http://www.migraines.org/help/helpintl.htm

Réseau canadien des céphalées
www.headachenetwork.ca

Michigan Head-pain and Neurological Institute
www.mhni.com/faqs_cluster.aspx

Références

Saper JR, Dodick D, Gladstone JP. Management of chronic daily headache: Challenges in clinical practice. Headache. 2005;45(s1) S74-S85.

Saper JR, et al. Intranasal civamide for the treatment of episodic cluster headaches. Headache. 2003;43(3):306-307.

Dodick DW, Saper JR. Cluster and chronic daily headache. Neurology. 2003;60(7):S31-S37.

Introduction

La céphalée cervicogénique n’est pas un problème simple. Elle signifie que la source du mal de tête est associée à un problème de cou. Cela peut provenir d’un large éventail d’autres causes, de la blessure traumatique à l’arthrite. L’International Headache Society est responsable de classifier les maux de tête et de les nommer. Ses membres considèrent que le mal de tête venant de « l’entorse cervicale » (syndrome cervical traumatique) ou de la douleur myofasciale est une douleur faciale différente, mais elle présente les mêmes symptômes et elle est traitée de la même façon. La céphalée cervicogénique se produit chez environ 1 % de la population générale. Elle constitue une cause fréquente du mal de tête quotidien.

Les signes et les symptômes

  • Une douleur se situant le plus souvent sur un côté de la tête seulement ;
  • Une douleur sourde ou perçante commençant à l’arrière de la tête ou du cou et irradiant jusqu’au front et aux tempes ;
  • Le mal de tête peut se produire avec de la douleur et de la raideur dans le cou ;
  • Le mal de tête peut se produire avec de la douleur ou de la raideur dans l’épaule et dans le bras du même côté ;
  • Certaines personnes ont une légère sensibilité à la lumière et au bruit, et même de la nausée et des vomissements accompagnés d’une forte douleur. Cela peut entraîner de la confusion entre le mal de tête et la migraine.

Les causes

Comme nous l’avons expliqué, il y a plusieurs causes à la céphalée cervicogénique. Nous pensons que la raison pour laquelle la douleur au cou provoque le mal de tête est qu’il y a un endroit dans la partie supérieure de la colonne vertébrale où les fibres des nerfs sensoriels du cou rencontrent les fibres nerveuses du nerf trijumeau, qui transmet les signaux liés au mal de tête. Cela entraîne ce que nous appelons de la douleur projetée. Dans ce cas, la douleur causée par les structures dans le cou est ressentie dans la tête.

Les tests diagnostiques

Il y a un ensemble de critères utilisés pour diagnostiquer la migraine qui ont été établis par l’International Headache Society. Ils comprennent un certain nombre de signes et de symptômes qui sont énumérés ci-dessous. Parfois, une injection d’anesthésique local peut être donnée dans les muscles de l’arrière de la tête, ce qui bloque temporairement le grand nerf occipital et entraîne une diminution de la douleur chez plusieurs personnes souffrant de céphalée cervicogénique. Les résultats sont temporaires; il s’agit donc d’un test diagnostique, et non d’une stratégie de traitement. D’autres injections, comme les injections intra-articulaires dans les facettes des vertèbres ou des blocs des branches médiales peuvent aider à diagnostiquer le problème d’une façon semblable.

L’approche du traitement

Il y a de nombreux débats sur la meilleure façon de traiter la céphalée cervicogénique. Les chercheurs tentent de trouver la meilleure approche. Le traitement devrait s’orienter sur le problème du cou, autant que possible. Dans la plupart des cas, cela nécessitera de la physiothérapie et des exercices, afin de renforcer les muscles profonds et stabilisateurs de la colonne vertébrale.

Les médicaments

Il n’y a aucun médicament qui sert spécialement pour la céphalée cervicogénique. Parfois, des médicaments en vente libre comme des anti-inflammatoires ou l’acétaminophène peuvent arrêter ou réduire l’intensité d’un mal de tête. Dans les cas des maux de tête aigus invalidants, on peut considérer prendre des opiacés. Cependant, il ne faut pas prendre un de ces médicaments pendant plus de 10 jours par mois, car cela pourrait provoquer des maux de tête dus à un usage abusif de médicaments. Il y a souvent un certain chevauchement entre les symptômes de la migraine et ceux de la céphalée cervicogénique. Les personnes qui souffrent de migraine décrivent souvent la douleur au cou comme son facteur déclenchant. Dans ces cas, les médicaments contre la migraine pourraient être essayés pour un mal de tête qui semble provenir d’un problème au cou.

Les injections

Plusieurs chercheurs ont étudié des injections de plusieurs types pour traiter la céphalée cervicogénique. Elles comprennent des stéroïdes, des anesthésiques locaux et la toxine botulinique (Botox) injectée dans diverses structures dans le cou. Dans les cas très graves, la chirurgie à la colonne vertébrale a également été essayée. Il n’y a aucune étude convaincante qui démontre une diminution du mal de tête après la chirurgie.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Sites Internet

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

Headache Cooperative of New England

World Headache Alliance

National Headache Foundation

Références

Mathew NT et al. Botulinum Toxin Type A (BOTOX®) for the prophylactic treatment of chronic daily headache: A randomized, double-blind, placebo-controlled trial. Headache. 2005;45(4)293-307.

Ribeiro S, et al. Cervicogenic headache. American Journal of Pain Medicine. 2005;15(2):48-58.

Saper JR, Dodick D, Gladstone JP. Management of chronic daily headache: Challenges in clinical practice. Headache. 45(s1):S74-S85.

Introduction

La céphalée de tension est le type de mal de tête le plus fréquent. Environ 40 % des personnes ont eu une céphalée de tension. Les céphalées de tension sont la plupart du temps moins graves que les migraines. Un petit nombre de personnes auront une céphalée de tension très grave. Lorsqu’elles sont très graves ou très fréquentes, les céphalées de tension peuvent être très difficiles à distinguer de la migraine. Nous avons cru que ces maux de tête étaient causés par le stress ou par la tension musculaire (d’où son nom). Mais il est devenu clair que la tension musculaire est associée à toutes sortes de maux de tête, y compris la migraine.

Les signes et les symptômes

  • Une pression ou un serrement douloureux (pas d’élancement ni de pulsation) sur les deux côtés de la tête ;
  • La douleur est habituellement de légère à modérée ;
  • La douleur ne s’aggrave pas avec l’effort (comme monter des escaliers) ;
  • Les maux de tête qui ne sont pas traités peuvent durer de 30 minutes à plusieurs jours ;
  • Aucune sensation de nausée ni d’envie de régurgiter (vomir), à moins que la douleur ne soit forte ;
  • Une grande sensibilité à la lumière, au bruit ou aux odeurs ;
  • Il n’y a pas d’aura (c’est-à-dire de symptômes visuels ou neurologiques 20 à 30 minutes avant le mal de tête) avec des maux de tête de type tensionnel.

Les causes

Malgré le fait que la tension musculaire se produise pour tous les genres de maux de tête, nous avons conservé le nom céphalée de tension pour cet état. C’est parce qu’il semble y avoir quelque chose de différent concernant les muscles de la tête et de la figure chez les personnes qui éprouvent une céphalée de tension. Bien que l’électromyographie (EMG) ne détecte pas toujours une augmentation de la tension musculaire chez les personnes souffrant d’une céphalée de tension, le muscle est la plupart du temps plus tendu au toucher, même s’il n’y a aucun mal de tête. Une autre recherche suggère que le monoxyde d’azote pourrait être responsable de ce mal de tête.

Les tests diagnostiques

Il y a un ensemble de critères utilisés pour diagnostiquer la migraine qui ont été établis par l’International Headache Society. Ils comprennent un certain nombre de signes et de symptômes qui sont énumérés ci-dessous. Si ces critères s’appliquent à votre état et que votre examen est normal, vous n’avez pas besoin d’analyse de sang, de tomographie par ordinateur (également appelée tomodensitométrie) ni d’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour établir un diagnostic. Si votre examen physique n’est pas normal, il pourrait être nécessaire de passer d’autres tests, afin de vous assurer que votre mal de tête n’est pas causé par autre chose. 

L’approche du traitement

La détente

Il a été difficile de dissiper le mythe voulant que le stress cause la céphalée de tension. C’est parce qu’on sait très bien depuis plusieurs années qu’apprendre à gérer le stress aide en effet à diminuer la douleur de la céphalée de tension. Mais c’est également vrai pour presque tous les problèmes liés à la douleur.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux la gérer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Les médicaments

Il n’existe aucun médicament particulier pour soigner la céphalée de tension, mais il y a quelque chevauchement avec les médicaments que nous utilisons pour la migraine, surtout si le mal de tête a justement des caractéristiques de la migraine, comme la nausée ou une sensibilité réduite. Parfois, des médicaments vendus en vente libre comme les anti-inflammatoires ou l’acétaminophène peuvent arrêter ou réduire l’intensité d’un mal de tête. Cependant, faites attention à ne pas prendre un de ces médicaments pendant plus de 10 jours par mois, car cela pourrait provoquer des maux de tête dus à un usage abusif de médicaments.

D’autres médicaments dépendront de la fréquence du mal de tête et de la façon dont il entrave la vie. S’il se produit plus de six ou huit fois par mois, cela vaudrait peut-être la peine de considérer un médicament à prendre quotidiennement pour réduire la fréquence et l’intensité de votre céphalée de tension. Ces médicaments ne vous débarrasseront jamais complètement de vos maux de tête, mais ils peuvent vous faciliter la vie. En voici quelques-uns :

  • Les antidépresseurs tricycliques (comme la nortriptyline) ;
  • Les inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine ou inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline ;
  • Les inhibiteurs calciques (comme le vérapamil) ;
  • Les bêtabloquants (comme le propranolol) ;
  • L’acide valproïque.

Le Botox (la toxine botulinique de type A) a parfois été utilisé pour traiter la céphalée de tension. Il fait l’objet d’intenses recherches et il peut prouver son utilité pour certaines personnes. Il n’a pas été approuvé officiellement pour son usage contre le mal de tête.

Pour plus d’informations

Autogestion

Sites Internet

American Headache Society

Medline Plus (U.S. National Library of Medicine and the National Institutes of Health)

Headache Cooperative of New England

National Headache Foundation

World Headache Alliance

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

Références

Adelman LC. Venlafaxine extended release (XR) for the prophylaxis of migraine and tension-type headache: A retrospective study in a clinical setting. Headache. 2001;40(7):572-580.

Ashina S, Ashina M. Current and potential future drug therapies for tension-type headache. Current Pain and Headache Reports. 2003; 7(6):1531-3433.

Mathew NT et al. Botulinum Toxin Type A (BOTOX®) for the prophylactic treatment of chronic daily headache: A randomized, double-blind, placebo-controlled trial, Headache. 2005;45(4)293-307.

Millea PJ, Brodie JJ. Tension-type headache American Family Physician. 2002;66:797-804.

Saper JR, Dodick D, Gladstone JP. Management of chronic daily headache: Challenges in clinical practice. Headache. 45(s1):S74-S85.

Introduction

L’articulation temporo-mandibulaire est l’endroit où la mâchoire inférieure (mandibule) est attachée au crâne. C’est l’articulation qui vous permet d’ouvrir et de fermer votre mâchoire. Il y a un disque amortisseur entre les deux parties de l’articulation (semblable aux disques de la colonne vertébrale). Un groupe de muscles spécialisés contrôlent également le mouvement de l’articulation. Une douleur et un mauvais fonctionnement de cette articulation peuvent vous causer des problèmes pour manger et pour parler ainsi qu’une certaine difficulté à dormir.

Les signes et les symptômes

  • Une douleur à l’articulation temporo-mandibulaire sur un ou sur les deux côtés ;
  • Un mal de tête ;
  • De la douleur au cou ;
  • Des brûlures, des douleurs lancinantes, une douleur faciale comme des chocs électriques ;
  • De l’engourdissement ou des fourmillements autour de la mâchoire ;
  • De la douleur pour mâcher, serrer les dents ou bâiller ;
  • Un craquement ou blocage de la mâchoire ;
  • Une diminution de l’ampleur des mouvements (soit en ouvrant la bouche ou en bougeant la mâchoire d’un côté à l’autre) ;
  • Un changement dans la manière dont les dents du haut et celles du bas s’emboîtent.

Les causes

Il y a un certain nombre de raisons de présenter les symptômes d’une dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire. En fait, il y en a trois groupes principaux, quoique plusieurs patients aient deux ou trois de ces symptômes à la fois :

  • Les douleurs myofasciales ;
  • Les problèmes structuraux ;
  • L’arthrose ;
  • Le trouble congénital.

Les douleurs myofasciales

Des changements dans les muscles de la mâchoire causent de la douleur et des modifications de la fonction. Ce type de douleur est semblable à celle de la fibromyalgie, et les deux problèmes vont souvent de pair. Nous ne savons pas ce qui les entraîne, bien qu’ils se produisent souvent après un traumatisme consécutif à la collision d’un véhicule automobile, particulièrement quand elle a pour conséquence « l’entorse cervicale ». Souvent, ces patients avaient l’habitude de serrer la mâchoire ou de grincer des dents, mais parfois aussi les symptômes apparaissent sans aucune raison évidente.

Les problèmes structuraux

Parfois, un disque est déplacé, l’articulation est disloquée ou un des os est brisé, ce qui se produit le plus souvent après un traumatisme sérieux, comme une importante collision automobile.

Le trouble dégénératif

De l’arthrose peut siéger dans cette articulation, de la même manière qu’elle peut toucher les autres articulations de votre corps. Elle arrive avec l’âge, bien qu’elle soit plus susceptible de se produire lorsque l’articulation a été blessée de quelque manière.

Les troubles congénitaux

Certains syndromes peuvent entraîner des difformités faciales affectant l’articulation.

Les tests diagnostiques

On ne connaît pas vraiment la meilleure manière de diagnostiquer la dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire. La façon de décrire vos symptômes et les résultats de l’examen physique de la mâchoire, du cou et des épaules par un médecin ou un physiothérapeute constituent probablement les parties les plus importantes de votre diagnostic. Certains tests peuvent être effectués, comme une radiographie pour vous assurer qu’il n’y a aucune fracture ni aucun autre problème des os de la mâchoire. Si on vous dirige vers un dentiste ou un autre dispensateur de service de santé ayant une approche spécialisée de la dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM), une imagerie par résonance magnétique (IRM) pourra être prise pour orienter les traitements comme les injections ou la chirurgie.

L’approche du traitement

Parfois, la douleur s’apaisera en utilisant des solutions simples comme manger des aliments légers pendant un certain temps ou appliquer de la glace ou de la chaleur sur les articulations douloureuses. Lorsque la douleur devient plus persistante ou plus invalidante, des traitements plus invasifs pourraient être nécessaires. Il n’y a aucune preuve évidente pour nous dire quel est le meilleur traitement. Cependant, la plupart des experts recommandent des traitements qui n’entraînent pas des changements irréversibles aux dents ou à la fonction de mordre (par exemple, éviter la chirurgie, autant que possible).

Les attelles

On utilise souvent des attelles pour stabiliser la mâchoire pour les problèmes de l’ATM. On ne devrait les porter que pendant une période de temps limité, et elles ne devraient jamais entraîner des changements permanents à la fonction de mordre. Elles ont pour but de soulager les symptômes de l’ATM (non de les guérir); elles ne devraient donc jamais causer ni augmenter la douleur.

Les thérapies non médicamenteuses

Il y a un lien important entre la douleur au cou et l’ATM, c’est pourquoi renforcer ou étirer les nerfs du cou est également important. Certains physiothérapeutes sont spécialisés dans le traitement de l’ATM. Ils peuvent prescrire des exercices pour raffermir les muscles autour de la mâchoire. Certains patients trouvent les traitements suivants également utiles :

  • La stimulation intramusculaire (IMS) ;
  • L’acupuncture ;
  • La rétroaction biologique ;
  • La thérapie nutritionnelle ;
  • La neurostimulation transcutanée.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Les médicaments

Les médicaments sont parfois utiles pour réduire la douleur, améliorer le sommeil et vous aider à mieux fonctionner. Ils peuvent comprendre les anti-inflammatoires, l’acétaminophène et les opioïdes faibles. Certains médicaments qui sont bons pour traiter la fibromyalgie le sont également pour la douleur de l’ATM. Ils comprennent :

  • Les antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline) ;
  • La gabapentine ou la prégabaline ;
  • Le tramadol ou autres médicaments semblables aux opiacés (comme la morphine) ;
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme la venlafaxine ou la duloxétine).

Le Botox (antitoxine botulinique de type A) a parfois été utilisé pour traiter la dysfonction de l’ATM. Il fait l’objet d’intenses recherches et peut s’avérer utile pour certaines personnes. Il n’a cependant pas été approuvé officiellement pour soigner la dysfonction de l’ATM. Parfois, on peut injecter une combinaison d’un anesthésique local et de stéroïdes dans l’articulation. Peu de dispensateurs de soins de santé effectuent cette procédure.

La chirurgie ou les attelles

La chirurgie ou les attelles qui modifient définitivement la fonction de mordre sont disponibles dans plusieurs centres. Elles sont appropriées à un petit nombre de patients souffrant de la dysfonction de l’ATM. Cependant, aucune étude à long terme n’évalue l’utilité et la sécurité de ces approches; elles peuvent aggraver la douleur, c’est pourquoi elles devraient être considérées avec prudence. On effectue actuellement des recherches sur la façon de créer des techniques invasives qui soient très efficaces, tout en étant le moins susceptibles de causer du tort.

Sites Internet

Web MD

The TMJ Association, Ltd.

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

Références

National Institute of Dental and Craniofacial Research/Office of Research on Women’s Health. TMJ Disorders., National Institutes of Health, NIH Publication No. 06-3487. Updated December 05, 2008.

Dimitroulis, G. The role of surgery in the management of disorders of the temporomandibular joint: a critical review of the literature. International Journal of Oral and Maxillofacial Surgery. 2005;34(2)107-13.

Introduction

La migraine est un trouble très fréquent. Environ 12 % des femmes et 6 % des hommes souffrent de migraines. C’est de loin le diagnostic le plus fréquent chez les personnes qui consultent un médecin pour leurs maux de tête. Les maux de tête sont souvent très forts. La plupart des personnes ont seulement des migraines de temps à autre (migraine épisodique). Certaines personnes en ont presque chaque jour (migraine chronique). Elles peuvent apparaître avec ou sans aura. L’aura est un symptôme visuel ou autre symptôme neurologique qui apparaît 20 à 30 minutes avant le mal de tête. Toutes les migraines ne se produisent pas exactement de la même manière. Pour cette raison, plusieurs personnes sont susceptibles de recevoir un diagnostic de mal de tête lorsqu’elles ont réellement une migraine.

Les signes et les symptômes

  • Une douleur lancinante ou pulsatile, la plupart du temps sur un côté de la tête (quoique certaines personnes ont des douleurs sur les deux côtés de la tête), souvent ressentie derrière ou autour d’un œil ;
  • La douleur est de modérée à grave ;
  • La douleur s’aggrave avec l’effort (comme monter des escaliers) ;
  • Des maux de tête qui ne sont pas traités durent la plupart du temps entre 4 et 72 heures ;
  • Une sensation de nausée et une envie de régurgiter (vomir) ;
  • Une sensibilité à la lumière, au bruit ou aux odeurs ;
  • Certaines personnes ressentent de la congestion nasale ou de l’écoulement nasal lorsqu’ils ont une migraine ;
  • Durant la migraine, certaines personnes ont la peau du visage et le cuir chevelu très sensibles ;
  • Chez certaines personnes, l’aura précède le mal de tête. Cela peut comprendre des lumières colorées et/ou clignotantes, une vision en tunnel ou un angle mort, des zigzags ou des rayures dans l’image, de l’engourdissement ou des fourmillements dans une partie précise du corps (la figure et un bras, ou un bras et une jambe, par exemple), ou une élocution difficile. Moins du tiers des personnes qui souffrent de migraines ont des auras, et la plupart des gens n’ont pas d’aura à chaque mal de tête. L’aura apparaît la plupart du temps 20 à 30 minutes avant un mal de tête et elle disparaît souvent en moins de 15 minutes environ.

Les causes

La migraine est un désordre génétique qui exige des facteurs environnementaux pour la déclencher. Même si vous avez une prédisposition génétique et que vous ne faites face à aucun facteur déclenchant, vous pouvez ne jamais avoir de migraine. La prédisposition génétique signifie que vous êtes susceptible d’avoir des migraines à cause de vos gènes. Les gènes sont les composantes de base qui déterminent des éléments comme vos cheveux et la couleur de vos yeux. La plupart des migraines ont plusieurs facteurs déclenchants possibles ou des choses qui les occasionnent. Les facteurs déclenchants comprennent :

  • Certains aliments et l’alcool ;
  • Des changements de température ;
  • La douleur musculaire ;
  • Le manque de sommeil ;
  • Un taux de glycémie faible.

Certains des sites Web énumérés ci-dessous comprennent plus d’informations sur les facteurs déclenchants.

Nous ne savons pas vraiment comment un facteur déclenchant occasionne une migraine. Nous croyions que la dilatation et la constriction (ouvrir et fermer) des vaisseaux sanguins du cerveau étaient à l’origine de ce mal. Nous continuons à penser que la douleur de la migraine provient de nerfs liés à ces vaisseaux sanguins qui se dilatent et se contractent. Nous pensons cependant maintenant qu’il y a aussi une séquence ou un ordre des nerfs qui se produit dans le cerveau, ce qui fait se dilater et se contracter les vaisseaux sanguins dès le début. Néanmoins, nous ne savons toujours pas ce qui déclenche ce cycle d’événements.

Les tests diagnostiques

Il y a un ensemble de critères utilisés pour diagnostiquer la migraine qui ont été établis par l’International Headache Society. Ils comprennent un certain nombre de signes et symptômes qui sont énumérés ci-dessus. Si ces critères s’appliquent à votre état et que votre examen physique est normal, vous n’avez pas besoin d’analyse de sang, de tomographie par ordinateur (tomodensitométrie) ou d’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour établir le diagnostic. Si votre examen physique s’avère anormal, il pourrait être nécessaire de passer d’autres tests pour vous assurer que le mal de tête n’est pas causé par quelque chose d’autre.

L’approche du traitement

Réduisez les facteurs déclenchants

Une des choses les plus importantes que vous puissiez faire pour traiter votre migraine consiste à éviter autant de facteurs déclenchants que possible. Cela veut dire de porter une très grande attention, à vos maux de tête (le plus souvent en utilisant un journal des maux de tête), jusqu’à ce que vous soyez certain de savoir quels facteurs sont importants pour vous. Pour la plupart des personnes, cela veut dire avoir un sommeil régulier, manger régulièrement, prendre des repas bien balancés, faire de l’exercice chaque jour et éviter les produits alimentaires transformés. Certaines personnes noteront d’autres facteurs très spécifiques dont elles pourront facilement se débarrasser.

Certains facteurs déclenchants ne peuvent être évités. Les changements de température en sont un exemple. Mais si vous pouvez diminuer le nombre de facteurs auxquels vous êtes exposé en même temps, alors un de vos facteurs ne pourra peut-être pas déclencher à lui seul un mal de tête.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Les médicaments

Il existe des médicaments spécifiques contre la migraine et ils peuvent être utiles pour arrêter une attaque de migraine s’ils sont pris suffisamment tôt. Ils comprennent les triptans et les ergots. Parfois, des médicaments en vente libre comme les anti-inflammatoires ou l’acétaminophène, ou les opiacés faibles peuvent également arrêter un mal de tête. Néanmoins, les gens qui souffrent de migraine ne doivent pas prendre un de ces médicaments pendant plus de 10 jours par mois, car cela pourrait provoquer des maux de tête dus à un usage abusif de médicaments et entraîner des migraines plus fréquentes.

D’autres traitements dépendront de la fréquence de la migraine et de la façon dont elle entrave la vie quotidienne. Si elle se produit plus de quatre fois par mois, cela peut valoir la peine de considérer prendre un médicament quotidien afin d’en réduire la fréquence ainsi que son intensité. Ces médicaments ne vous débarrasseront jamais complètement de vos migraines (ils ne peuvent changer votre génétique). Ils peuvent cependant vous faciliter la vie. En voici quelques-uns :

  • Les inhibiteurs calciques (comme le vérapamil) ;
  • Les bêtabloquants (comme le propranolol) ;
  • Les antidépresseurs tricycliques (comme la nortriptyline) ;
  • Le topiramate ;
  • L’acide valproïque ;
  • La gabapentine ou la prégabaline.

Le Botox (la toxine botulinique de type A) a parfois été utilisé pour traiter la migraine. Il fait l’objet d’intenses recherches et il peut convenir à certaines personnes. Il n’a pas été approuvé officiellement pour son usage contre la migraine, mais les recherches actuelles semblent très prometteuses.

Les thérapies invasives

Il y a d’autres thérapies plus invasives qui sont étudiées pour la migraine extrêmement grave et qui entrave la vie quotidienne. Elles comprennent des stimulateurs nerveux implantables et la stimulation cérébrale profonde. Néanmoins, il y a plusieurs effets secondaires possibles à ces procédures, et il n’existe pas encore assez de preuves issues de la recherche pour les recommander.

Sites Internet

American Headache Society

Medline Plus (U.S. National Library of Medicine and the National Institutes of Health)

Headache Cooperative of New England

National Headache Foundation

Michigan Head-pain and Neurological Institute

World Headache Alliance

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

Migraine Québec

Références

Mathew NT et al. Botulinum Toxin Type A (BOTOX®) for the prophylactic treatment of chronic daily headache: A randomized, double-blind, placebo-controlled trial. Headache. 2005;45(4)293-307.
Mathew NT. Antiepileptic drugs in migraine prevention Headache. 2003;41(s1):18-25.

Saper JR, Dodick D, Gladstone JP. Management of chronic daily headache: Challenges in clinical practice. Headache. 2005;45(s1) S74-S85.

Silberstein SD. Efficacy and safety of topiramate for the treatment of chronic migraine: A randomized, double-blind, placebo-controlled trial. Headache. 2007;47(2)170-180.

Saper JR, Dodick D, Gladstone JP. Management of chronic daily headache: Challenges in clinical practice. Headache. 45(s1):S74-S85.

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