Skip to content

La douleur neuropathique est une douleur provenant d’une blessure ou d’une dysfonction du système nerveux. Elle peut résulter d’un seul événement, comme un traumatisme ou une chirurgie, ou d’un processus qui se prolonge dans le temps, comme le diabète ou certains types d’infection. Ce genre de douleur est souvent décrit comme une sensation de brûlure, un élancement ou un choc électrique. Certaines personnes la perçoivent également comme un engourdissement, comme une sensation de chaud ou de froid, ou une impression de picotement allant de pair avec la douleur.

Introduction

Il y a plusieurs définitions de la douleur neuropathique ce qui rend son diagnostic et son traitement quelque peu difficiles. L’International Association for the Study of Pain définit la douleur neuropathique comme une douleur causée par une lésion du système nerveux. C’est une définition très vaste. En général, on peut la diviser en deux types : la douleur périphérique et la douleur centrale.

La douleur neuropathique périphérique

La douleur neuropathique périphérique est une douleur qui se produit dans les nerfs situés à l’extérieur de la moelle épinière, comme ceux de vos poignets, lorsque vous souffrez du syndrome du tunnel carpien, ou de votre peau, dans le cas de la neuropathie diabétique. Cela peut provenir :

  • D’un problème de l’organisme (qui affecte tout le corps), comme dans le diabète ;
  • De l’abus d’alcool ;
  • D’effets secondaires d’un médicament (dans lequel se crée un environnement toxique pour les nerfs) ;
  • D’un problème plus particulier, comme une tumeur sur un nerf ;
  • D’une lésion traumatique d’un nerf.

Les causes

La douleur neuropathique centrale se produit dans le cerveau ou dans la moelle épinière, telle la douleur qui est ressentie après un traumatisme médullaire ou un accident vasculaire cérébral. Dans la douleur périphérique comme dans la douleur centrale, le problème consiste en un mauvais fonctionnement (ils ne fonctionnent pas comme ils devraient) des nerfs eux-mêmes. Cela les amène à transmettre des signaux de douleur sans aucune cause véritable.

Les signes et les symptômes possibles

  • Des douleurs comme des brûlures, des douleurs lancinantes, des élancements ou des chocs électriques ;
  • Des démangeaisons, fourmillements ou picotements ;
  • La peau très sensible, semblable à un coup de soleil douloureux ;
  • Une très grande sensibilité à la chaleur ou au froid ;
  • Une faiblesse de certains muscles ;
  • Des contractions musculaires ;
  • Une interruption du sommeil (parce que la douleur est souvent pire la nuit).

Les causes

Il y a plus de 100 causes de la douleur neuropathique. En voici quelques exemples :

  • L’abus d’alcool ;
  • Les effets secondaires d’un médicament (par exemple, certains médicaments contre le cancer) ;
  • Certaines carences vitaminiques ;
  • La neuropathie diabétique ;
  • La pression d’une tumeur ;
  • Le stress répété (comme le syndrome du tunnel carpien) ;
  • La névralgie post-herpétique.

Les tests diagnostiques

Les tests qui seront nécessaires dépendront de la manière dont vous décrivez votre douleur et de vos autres problèmes médicaux.

Les analyses de sang

Les analyses de sang sont souvent utiles pour contrôler le diabète, les maladies thyroïdiennes ou la carence vitaminique.

Le test au monofilament

Le test le plus simple consiste en un petit filament, que votre médecin peut utiliser dans son bureau pour tester votre sensibilité. Le dispositif applique une pression constante, de sorte que votre médecin peut comparer la sensibilité de votre peau à celle d’une personne qui ne souffre pas de neuropathie. Si vous êtes diabétique, cela peut être le seul autre test que vous aurez à passer.

L’analyse quantitative de sensibilité

L’analyse quantitative de sensibilité peut être utilisée afin de noter les changements de votre état au fil du temps. Ce test vérifie votre sensibilité à la lumière, au toucher, à une piqûre, à la pression, à la vibration et à la température. On en a très rarement besoin pour prendre des décisions sur votre traitement, mais il est utile dans les études de recherche, afin de constater la progression de la maladie.

Les études de la conduction nerveuse ou l’électromyographie (EMG)

Les études de la conduction nerveuse ou électromyographie (EMG) analysent si le signal électrique passe bien dans un nerf et si les muscles répondent bien au signal nerveux. Ces tests sont parfois utilisés pour préciser le diagnostic.

L’approche du traitement

Les médicaments

Un certain nombre de médicaments sont utilisés pour contrôler la douleur au niveau des nerfs. Certains patients peuvent bénéficier d’un soulagement avec les médicaments suivants :

  • Les antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline) ;
  • La gabapentine ou la prégabaline ; 
  • Le tramadol ou autres médicaments comme les opiacés (la morphine, entre autres) ;
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme la venlafaxine ou la duloxétine) ;
  • Les crèmes en vente libre contenant de la capsaïcine ;
  • Les gels ou crèmes contenant un anesthésique local comme la lidocaïne. On ne peut les appliquer que sur de petites régions de la peau.

L’acupuncture et la neurostimulation transcutanée

Certains patients trouvent des traitements comme l’acupuncture ou la neurostimulation transcutanée également utiles.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que des thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Sites Internet

The Neuropathy Association

Web MD

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

Références

Dworkin RH, et al. Advances in neuropathic pain: Diagnosis, mechanisms, and treatment recommendations. Archives of Neurology. 2003;60:1524-34.National Institute of Neurological Disorders and Stroke, National Institutes of Health. Peripheral neuropathy fact sheet (www.ninds.nih.gov). Last update November 19, 2008.

Introduction

Les neuropathies diabétiques sont un groupe de désordres pouvant causer de la douleur, accompagnée d’engourdissement, de faiblesse ou de sensations bizarres. Jusqu’à 70 % des personnes qui souffrent de diabète (de type 1 comme de type 2) ont une forme ou une autre de neuropathie, qui peut se rapporter aux mains, aux pieds, aux bras ou aux jambes. Elle peut parfois affecter aussi le tube digestif, le cœur ou les organes sexuels.

Les signes et les symptômes

Certains patients qui souffrent de neuropathie diabétique n’ont absolument aucun symptôme. D’autres peuvent ressentir :

  • De l’engourdissement et des picotements dans les mains et dans les pieds ;
  • De la douleur aux mains et aux pieds, particulièrement des sensations de brûlure, de chocs électriques douloureux ;
  • Une extrême sensibilité de la peau, semblable à un coup de soleil douloureux ;
  • De la faiblesse musculaire dans les mains ou les pieds ;
  • Un dysfonctionnement érectile (difficulté à obtenir ou à conserver une érection) chez les hommes, ou de la sécheresse vaginale chez les femmes ;
  • De la difficulté à uriner ;
  • De la constipation ou de la diarrhée ;
  • Des sensations de vertige ou d’étourdissement lorsqu’ils se lèvent rapidement.

Les causes

Étant donné qu’il y a tellement de symptômes possibles de la neuropathie diabétique chez différentes personnes, les chercheurs croient qu’il y a probablement un certain nombre de moyens dont le diabète se sert pour causer des dommages aux nerfs. Mais en général, un taux de glycémie élevé est toxique pour les nerfs et diminue leur capacité à guérir et à se remettre d’une blessure. Le diabète endommage également les vaisseaux sanguins. Cela signifie que les nerfs ne peuvent recueillir l’oxygène dont ils ont besoin pour survivre. Si vous fumez la cigarette ou si vous buvez de l’alcool, plus que normalement, cela peut aussi endommager les petits nerfs de vos mains et de vos pieds et aggraver la neuropathie diabétique périphérique. Certaines personnes qui souffrent de diabète ne développent pas de neuropathie, ce qui signifierait qu’une partie de la cause est également génétique. Cela peut rendre certaines personnes plus sujettes aux lésions nerveuses que d’autres.

Les tests diagnostiques

Un certain nombre de tests peuvent aider à diagnostiquer la neuropathie diabétique et orienter le traitement.

Le test au monofilament

Le test le plus simple consiste en un petit filament, que votre médecin peut utiliser dans son bureau pour tester votre sensibilité. Le dispositif applique une pression constante, de sorte que votre médecin peut comparer la sensibilité de votre peau à celle d’une personne qui ne souffre pas de neuropathie. C’est souvent le seul test qui sera nécessaire.

L’analyse quantitative de sensibilité

L’analyse quantitative de sensibilité peut être utilisée afin de noter les changements de votre état au fil du temps. Ce test vérifie votre sensibilité à la lumière, au toucher, à une piqûre, à la pression, à la vibration et à la température. On en a très rarement besoin, mais il est utile dans les études de recherche, afin de constater la progression de la maladie.

Les études de la conduction nerveuse ou l’électromyographie (EMG)

Les études de la conduction nerveuse ou électromyographie (EMG) analysent si le signal électrique passe bien dans un nerf et si les muscles répondent bien au signal nerveux. Le plus souvent, ces tests ne sont pas nécessaires, mais ils peuvent aider à exclure d’autres causes de dommage nerveux, si nécessaire.

Les signes vitaux

Les changements de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque au cours du temps peuvent indiquer des problèmes au niveau du système nerveux autonome. Ces nerfs contrôlent les fonctions involontaires.

L’approche du traitement

Le contrôle de la glycémie

La meilleure façon de prévenir et de traiter la neuropathie diabétique est de bien contrôler la glycémie, ce qui peut prévenir d’autres dommages. Lorsque le taux de sucre est contrôlé la première fois, certains patients trouvent la douleur plus forte pendant un certain temps, puis elle diminue par la suite.

Les médicaments

Un certain nombre de médicaments sont utilisés pour contrôler la douleur au niveau des nerfs. Certains patients peuvent bénéficier d’un soulagement avec les médicaments suivants :

  • Les antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline) ;
  • La gabapentine ou la prégabaline ;
  • Le tramadol ou autres médicaments comme les opiacés (la morphine, entre autres) ;
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme la venlafaxine ou la duloxétine) ;
  • Les gels ou crèmes contenant un anesthésique local comme la lidocaïne.

L’acupuncture et la neurostimulation transcutanée

Certains patients trouvent des traitements comme l’acupuncture ou la neurostimulation transcutanée également utiles.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que des thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Sites Internet

The Neuropathy Association

Web MD

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

National Diabetes Information Clearinghouse

Association canadienne du diabète

American Diabetes Association

Références

Figueroa-Romero C, Sadidi M, Feldman EL. Mechanisms of disease: The oxidative stress theory of diabetic neuropathy. Reviews in Endocrine and Metabolic Disorders. Dec 2008;9(4):301-14.

Martin CL, Albers J, Herman WH, et al. Neuropathy among the diabetes control and complications trial cohort 8 years after trial completion. Diabetes Care. Feb 2006;29(2):340-4.

National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases. National Institutes of Health information. NIH Publication No. 08–3185, February 2008.

Rashiq S, Schopflocher D, Taenzer P, Jonsson E, (eds). Chronic Pain: A Health Policy Perspective, Wiley Blackwell, October 2008.

Introduction

La névralgie faciale est une douleur faciale du nerf trijumeau (le cinquième nerf crânien) d’un type très particulier. Elle a également été appelée « tic douloureux », parce que la douleur peut apparaître très soudainement et causer des spasmes dans les muscles faciaux. On la rencontre rarement, soit quatre ou cinq personnes sur 100 000 en sont atteintes.

Parfois, la douleur faciale se situe à l’extérieur du nerf trijumeau. Il peut s’agir du même genre de douleur et sembler concerner une dysfonction dans un groupe de nerfs, mais sans adopter le modèle de la névralgie faciale. D’ailleurs, elle n’est pas souvent traitée de la même manière.

Les signes et les symptômes possibles

  • Des douleurs semblables à des brûlures, des douleurs lancinantes, des élancements ou des chocs électriques, déclenchés par un mouvement, un effleurement, par le fait de manger ou même par le vent ;
  • De la douleur selon un modèle très particulier : sur un côté de la figure seulement, le plus souvent pendant quelques secondes ou quelques minutes à la fois, accompagnée de névralgie faciale ;
  • De la douleur, parfois sur les deux côtés de la figure, souvent plus constante dans le cas d’une douleur atypique de la figure ;
  • Des démangeaisons, des fourmillements ou des picotements ;
  • Une très grande sensibilité de la peau, semblable à un coup de soleil douloureux ;
  • Une sensibilité extrême à la chaleur ou au froid ;
  • Une faiblesse de certains muscles ;
  • De la contraction musculaire ;
  • Une interruption du sommeil (parce que la douleur est parfois pire la nuit).

Les causes

Dans le cas de la névralgie faciale, le nerf peut être compressé par un vaisseau sanguin à la racine du tronc cérébral. D’autres éléments peuvent comprimer un nerf, dont les tumeurs. D’autres causes peuvent également comprendre des maladies comme la sclérose en plaques, qui endommage directement un nerf.

Il y a de nombreuses causes à la névralgie faciale atypique. Il peut s’agir d’un nerf qui est compressé (comme dans la névralgie faciale). Parfois, c’est un modèle de douleur neuropathique n’ayant aucune cause évidente. La dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire est un autre exemple de ce qui peut causer une douleur de ce type.

Les tests diagnostiques

Dans le cas de la névralgie faciale, vous pourriez être dans l’obligation de subir une tomographie par ordinateur ou une imagerie par résonance magnétique (IRM) pour découvrir où le nerf est compressé. Parfois, il est impossible de voir l’endroit où le nerf est irrité. La raison principale de passer ce test est de s’assurer qu’il n’y a pas de cause traitable à la compression du nerf, c’est-à-dire s’assurer que ce n’est pas un problème qu’une chirurgie pourrait régler.

Dans le cas d’une névralgie faciale atypique, les tests dont vous aurez besoin dépendront de la façon dont vous décrivez la douleur et de quels autres troubles médicaux vous aurez. Il peut être impossible de trouver la cause de la douleur au moyen de tests comme la tomographie par ordinateur ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

L’approche du traitement

La chirurgie

S’il y a une cause évidente à la compression du nerf trijumeau, il peut être possible de procéder à une chirurgie pour remédier au problème. Il y a un certain nombre de procédures différentes qui ont été utilisées, y compris brûler le nerf, le couper, l’injecter avec une solution toxique ou déplacer le vaisseau sanguin qui compresse le nerf. Cependant, il n’y a aucune preuve certaine qu’aucun de ces traitements n’est plus efficace que les médicaments. La plupart comportent un important potentiel d’effets secondaires.

Les médicaments

À cause de cela, la plupart des patients souffrant de névralgie faciale préfèrent essayer d’abord des médicaments. La carbamazépine est un médicament anticonvulsif qui est souvent utile pour gérer la douleur. Dans le cas de douleurs faciales atypiques, aucune chirurgie ni aucun traitement invasif ne sont habituellement utiles. C’est probablement en partie parce que nous ne comprenons toujours pas complètement ce qui les cause. La carbamazépine peut être utile ici aussi.

Si la carbamazépine n’est pas utile ou si vous éprouvez trop d’effets secondaires lorsque vous la prenez, vous pouvez essayer d’autres médicaments pour la douleur au niveau des nerfs. D’autres patients ont bénéficié d’un soulagement de la douleur avec les médicaments suivants :

  • Les antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline) ;
  • La gabapentine ou la prégabaline ;
  • Le tramadol ou autres médicaments comme les opiacés (la morphine, entre autres) ;
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme la venlafaxine ou la duloxétine) ;
  • Les crèmes en vente libre contenant de la capsaïcine ;
  • Les gels ou crèmes contenant un anesthésique local comme la lidocaïne.

L’acupuncture et la neurostimulation transcutanée

Certains patients trouvent des traitements comme l’acupuncture ou la neurostimulation transcutanée également utiles.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Sites Internet

Trigeminal Neuralgia Resources

Johns Hopkins Medicine: Atypical Facial Pain

Johns Hopkins Medicine: Trigeminal Neuralgia/Facial Pain

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

The Facial Pain Association

Stoppain.org

eMedicine

Michigan Head-pain & Neurological Institute

Références

Forssell H, et al. Differences and similarities between atypical facial pain and trigeminal neuropathic pain. Neurology. October 2007;69(14) 1451-9.

Merrison AF, Fuller G. Treatment options for trigeminal neuralgia. British Medical Journal. December 2003;327(7428):1360-61.

National Institute of Neurological Disorders and Stroke, National Institutes of Health. Trigeminal Neuralgia Information Page, www.ninds.nih.gov. Last update November 19, 2008.

Introduction

Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est un trouble neurologique antérieurement appelé « dystrophie sympathique réflexe ». Il a également été connu sous différents autres noms, étant donné qu’il a d’abord été décrit par les chirurgiens durant la guerre civile américaine (1861-1865).

Les patients souffrant de SDRC éprouvent de la douleur chronique dans une certaine partie de leur corps, le plus souvent dans un bras ou dans une jambe. Cette maladie apparaît beaucoup plus grave que ce à quoi on pourrait s’attendre en considérant la blessure originale. Par exemple, la douleur peut commencer après s’être infligé une entorse mineure ou après avoir subi une simple chirurgie d’un jour qui devrait normalement entraîner une douleur légère à modérée à court terme.

Les deux types de SDRC

Le SDRC est rare, mais les patients qui en sont atteints éprouvent une douleur chronique aiguë et invalidante. Il y a deux types de SDRC, pour lesquels les symptômes et le traitement sont les mêmes. Le type 1 ne met en cause aucune lésion nerveuse connue. Le type 2 présente une lésion nerveuse évidente comme source de douleur.

Les signes et les symptômes

Tous les patients atteints de SDRC éprouvent de la douleur chronique dans une certaine partie de leur corps (la plupart du temps dans un bras ou dans une jambe). Le plus souvent, ils auront également certains des symptômes suivants :

  • Une différence de température ou de couleur de la peau du membre touché ;
  • Des limites dans l’amplitude du mouvement du membre ;
  • Une peau très sensible, semblable à un coup de soleil douloureux ;
  • De la transpiration excessive dans le membre touché ;
  • L’œdème d’une main ou d’un pied ;
  • Des tremblements ;
  • De la faiblesse dans un bras ou dans une jambe ;
  • Des changements de la peau, des cheveux ou des ongles du côté touché ;
  • Une diminution de la densité osseuse (et de possibles fractures).

Les causes

La cause du SDRC est inconnue. Chose certaine, la maladie comporte un mauvais fonctionnement du « système d’alarme » de la douleur. Des signaux de douleur sont envoyés sans raison valable.

Les tests diagnostiques

Il n’existe aucun test particulier de diagnostic aidant à identifier le SDRC. Son diagnostic est uniquement basé sur les résultats de l’historique et de l’examen physique du patient.

L’approche du traitement

Les médicaments

Étant donné que le SDRC ne se rencontre pas souvent, il existe peu de recherches sur les traitements à appliquer à ce trouble. Il y a cependant un certain nombre de traitements pour la douleur chronique qui sont utilisés fréquemment pour le soigner. Mais il n’existe pas de traitement unique pour soigner tous les symptômes du SDRC. Plusieurs patients utilisent une ou plusieurs des médicaments suivants :

  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être utiles s’il y a de l’œdème ou de la chaleur dans les membres (des anti-inflammatoires comme l’ibuprofène ou le naproxen) ;
  • Les antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline) ;
  • La gabapentine ou la prégabaline ;
  • Le tramadol ou autres médicaments comme des opiacés (comme la morphine) ;
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme la venlafaxine ou la duloxétine) ;
  • La calcitonine ou les bisphosphonates sont utiles pour aider à maintenir la densité osseuse ou pour la renforcer.

Les thérapies d’injection

Certaines thérapies d’injection ont été utilisées pour soigner le SDRC pendant un certain nombre d’années. Même si les preuves de la recherche sont rares pour ces thérapies, elles constituent une option pour certains patients. Elles comprennent l’anesthésie tronculaire et le bloc régional intraveineux. Les procédés plus invasifs (par conséquent plus risqués) qu’on essaie actuellement comprennent :

  • La neurostimulation ;
  • La perfusion intrathécale de médicament ;
  • La stimulation du cortex moteur.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des d’activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Certains patients trouvent utiles des traitements comme l’acupuncture ou la neurostimulation transcutanée. La physiothérapie peut aider à maintenir l’amplitude des mouvements et prévenir la faiblesse des membres. L’aquathérapie est particulièrement efficace, même si plusieurs patients sont sensibles à la température et exigent de l’eau chaude dans la piscine pour faire leurs exercices.

Sites Internet

Arthritis Foundation

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

Web MD

Mayo Foundation for Medical Education and Research

Reflex Sympathetic Dystrophy Syndrome Association

Promoting Awareness of RSD/CRPS in Canada

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

Stoppain.org (Department of Pain Medicine & Palliative Care at Beth Israel Medical Center)

RSD Hope

Références

Complex regional pain syndrome: Treatment guidelines (third edition).Reflex Sympathetic Dystrophy Syndrome Association (RSDSA), 2006 Jun. p. 67

Introduction

Le zona (ou infection à herpès zoster) est une maladie douloureuse qui touche certaines régions de la peau. Il est consécutif à la varicelle (ou virus varicelle zona) – du type qu’on rencontre habituellement pendant l’enfance. Alors que la varicelle disparaît, le virus continue à vivre dans certaines cellules nerveuses. En vieillissant, alors que votre système nerveux s’affaiblit ou qu’il est faible pour quelque autre raison, le virus peut se réactiver (devenir à nouveau actif) et causer de la douleur et des rougeurs. La plupart du temps, ces symptômes persistent entre un et trois mois.

La névralgie post-herpétique est le nom qu’on donne à la douleur provoquée par le zona, qui perdure après la guérison de l’éruption et que normalement la douleur s’est dissipée. Environ 20 % des personnes qui contractent le zona souffriront de névralgie post-herpétique, cependant, elle ne se présente pas toujours de façon aiguë.

Les signes et les symptômes possibles

  • Une éruption cutanée rougeâtre avec formation de cloques dans certains types correspondant à une racine nerveuse ;
  • Des douleurs dans la même région (se produisent parfois avant une éruption cutanée ou même en l’absence d’éruption cutanée) ;
  • Les douleurs peuvent être décrites comme des brûlures, des douleurs lancinantes, des élancements ou des chocs électriques ;
  • Des démangeaisons, engourdissements ou picotements dans la région de l’éruption cutanée ou de la douleur ;
  • Une peau très sensible, semblable à un coup de soleil douloureux;,
  • Le zona peut d’abord entraîner de la nausée, de la fièvre, des frissons ou de la diarrhée ;
  • Le zona qui touche la figure peut également atteindre les yeux, causant de la douleur et des rougeurs ; si cela se produit, consultez immédiatement un médecin.

Les causes

Les éruptions cutanées comme la douleur sont causées par le virus de l’herpès zoster, qui vit dans nos cellules nerveuses après avoir contracté le virus de la varicelle. Si vous avez eu le vaccin contre la varicelle, vous êtes beaucoup moins susceptible de contracter la varicelle. Vous avez donc aussi moins de risques d’avoir le zona ou la névralgie post-herpétique.

Les tests diagnostiques

Votre médecin diagnostiquera le zona en examinant vos rougeurs et en discutant avec vous de vos symptômes. Dans la plupart des cas, on n’a pas besoin de test diagnostique. Si l’éruption cutanée est inhabituelle, votre médecin pourra en prélever un échantillon pour qu’il soit examiné au laboratoire.

L’approche du traitement

Les médicaments

Aux premiers stades d’un épisode de zona, il est important de consulter un médecin le plus rapidement possible. Des médicaments antiviraux, des stéroïdes et des médicaments pour traiter la douleur au niveau des nerfs peuvent être prescrits. Ils sont d’autant plus efficaces qu’ils sont utilisés tôt, lors de l’infection. La douleur due au zona disparaît normalement à l’intérieur de trois mois, même lorsque vous ne la traitez pas. Si elle se transforme en névralgie post-herpétique, la douleur pourrait durer plus longtemps. Même si c’est le cas, la plupart des personnes ne ressentent plus de douleur au bout d’une année. Un petit nombre de personnes peuvent cependant continuer à éprouver de la douleur chronique (au-delà d’un an).

Il y a un certain nombre de médicaments qui sont utilisés pour contrôler la douleur au niveau des nerfs. Certains patients peuvent bénéficier d’un soulagement avec les médicaments suivants :

  • Les antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline) ;
  • La gabapentine ou la prégabaline ;
  • Le tramadol ou autres médicaments comme des opioïdes (comme la morphine) ;
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme la venlafaxine ou la duloxétine) ;
  • Les crèmes en vente libre contenant de la capsaïcine ;
  • Les gels ou crèmes contenant un anesthésique local comme la lidocaïne.

L’acupuncture et la neurostimulation transcutanée

Certains patients trouvent des traitements comme l’acupuncture ou la neurostimulation transcutanée également utiles.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que des thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Sites Internet

Web MD

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

NIH Senior Health (National Institute of Allergy and Infectious Diseases)

Stoppain.org (Department of Pain Medicine & Palliative Care at Beth Israel Medical Center)

National Institute of Allergy and Infectious Diseases

Références

Herpes Zoster and Postherpetic Neuralgia: Prevention and Management, AL Mounsey, LG Matthew, and DC Slawson, American Family Physician September 15, 2005.

National Institute of Neurological Disorders and Stroke, National Institutes of Health. Shingles Information Page (www.ninds.nih.gov). Last updated November 19, 2008.

Aller au contenu principal