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Par Lori Montgomery M.D., CCFP et Magali Robert M.D., FRCSC

La douleur pelvienne peut affecter à la fois les hommes et les femmes, quoique les femmes soient beaucoup plus susceptibles de consulter un professionnel de la santé pour ce problème. Il existe un grand nombre de causes à la douleur pelvienne, mais cette partie traite des causes les plus courantes de la douleur chronique. Elles peuvent être liées aux organes du bassin (comme la vessie, ou l’utérus et les ovaires chez les femmes), aux muscles du plancher pelvien ou aux nerfs du bassin ou du rachis lombaire.

Introduction

Le syndrome de la douleur pelvienne chronique (SDPC) est la raison la plus habituelle chez les hommes de moins de 50 ans de consulter un urologue. Elle est pourtant vraiment mal comprise. Les médecins l’appellent « prostatite » (prononcer : PROS-ta-tit) depuis plusieurs années, principalement parce que lorsque les médecins procèdent à l’examen d’un homme aux prises avec ce problème, la prostate est très sensible. Le suffixe « ite » veut dire inflammation. Lorsque vous examinez une prostate malade au microscope, on ne voit aucune inflammation (œdème), c’est pourquoi le terme « prostatite » n’est pas bien choisi. Ce problème a traditionnellement été traité aussi avec des antibiotiques. De plus, il s’avère qu’il y a rarement des bactéries en cause.

Les signes et les symptômes

  • De la douleur dans le pénis, les testicules (sans qu’une infection ou un autre problème explique la douleur) ; parfois de la douleur dans le bas-ventre ;
  • La douleur peut être pire lors de miction, d’évacuation des selles ou de relations sexuelles ;
  • La douleur s’intensifie souvent en restant assis pendant de longs moments ;
  • La dysfonction érectile (des difficultés à obtenir ou à conserver une érection).

Les causes

Nous ne savons pas ce qui cause le syndrome de la douleur pelvienne chronique. Parfois, ces symptômes sont améliorés par des médicaments qui modifient les signaux nerveux. Ainsi, certaines personnes pensent qu’il s’agit d’une sorte de douleur neuropathique. Comme la vulvodynie (douleurs vulvaires) chez les femmes, elle s’intensifie par la tension dans les muscles du plancher pelvien. En fait, c’est peut-être pour cette raison que la pression sur la prostate est si douloureuse durant son examen – parce qu’un tel examen entraîne de la pression sur certains muscles du plancher pelvien.

Les tests diagnostiques

Vous devriez passer une analyse d’urine pour vous assurer que vous n’avez pas une infection de la vessie, car une infection de la vessie cause parfois les mêmes symptômes. Parfois, un prélèvement de fluide prostatique sera également effectué pour vérifier s’il y a des signes d’infection. D’après vos symptômes, votre âge et vos antécédents familiaux, vous pouvez décider avec votre médecin de passer aussi des tests de dépistage du cancer de la prostate. Si ces tests s’avèrent normaux, il n’existe aucun autre test diagnostique pour vous aider.

L’approche du traitement

Les médicaments

  • Quoique la plupart du temps, aucune bactérie ne soit en cause, parfois la douleur répond à des antibiotiques comme la minocycline et l’érythromycine. C’est peut-être parce qu’en plus de tuer les bactéries, les antibiotiques réduisent aussi le taux des produits chimiques qui favorisent l’inflammation (œdème) dans le corps ;
  • La doxazosine est un médicament pour la pression artérielle qui peut également réduire les spasmes musculaires et qui est parfois utile pour soigner le SDPC ;
  • La douleur du SDPC fluctue souvent. Il peut s’avérer préférable d’utiliser un médicament contre une douleur légère (comme l’acétaminophène ou l’ibuprofène) presque tous les jours, en le combinant avec un médicament plus puissant (comme la codéine ou le tramadol) pour les poussées aiguës ;
  • Si vous avez aussi des problèmes érectiles, il existe des médicaments qui peuvent aider à les traiter. Les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 sont utiles si les érections n’aggravent pas la douleur.

Un certain nombre de médicaments sont utilisés pour contrôler la douleur au niveau des nerfs ; certains patients souffrant de douleur pelvienne chronique peuvent en bénéficier. La preuve de la recherche pour les soutenir se limite cependant :

  • Aux antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline) ;
  • À la gabapentine ou à la prégabaline ;
  • Aux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme la venlafaxine ou la duloxétine).

Le traitement invasif

Des stimulateurs du nerf sacré ont été utilisés pour traiter le SDPC, mais il s’agit d’un traitement invasif. Il n’est utile que si vous êtes certain que le nerf sacré constitue la source du problème. Ce n’est pas très courant. La chirurgie pour enlever une partie de la prostate ou la prostate entière a aussi été essayée. Il n’existe pas de preuve véritable pour soutenir cette pratique. Ses effets secondaires comprennent l’incontinence et une dysfonction érectile permanente.

Les thérapies non médicamenteuses

La physiothérapie effectuée avec un thérapeute habitué à traiter les muscles du plancher pelvien peut s’avérer utile. Parfois, la douleur entourant les organes génitaux rend les muscles du plancher pelvien tendus et sensibles. C’est cela qui cause de la douleur et aggrave la douleur pelvienne chronique, rendant les activités sexuelles plus difficiles. Il y a une liste de physiothérapeutes qui traitent le plancher pelvien sur ce site. Certains patients trouvent que l’acupuncture et la neurostimulation transcutanée les aident aussi.

Des études ont démontré que des thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Sites Internet

American Pain Foundation

Urologyhealth.org (American Urological Association Foundation)

Références

Pontari M, Ruggieri M, Mechanisms in prostatitis/chronic pelvic pain syndrome [review]. Journal of Urology. 2004;172 (3) 839-45.

By Lori Montgomery, MD, CCFP and Magali Robert, MD, FRCSC

Introduction

« Dysménorrhée » (prononcer : DIS-MÉ-nor-ré) est le terme médical pour les crampes menstruelles. La plupart des femmes qui sont menstruées ont quelques crampes. Pour certaines, c’est seulement agaçant, alors que chez d’autres, c’est sérieux et invalidant.

Les signes et les symptômes

Des crampes au bas-ventre, qui s’étendent parfois jusqu’à la région lombaire, aux hanches et aux jambes.

Elles débutent un peu avant ou au commencement de la période menstruelle, et la plupart du temps, elles durent d’un à trois jours.

Certaines femmes vont également avoir des nausées, des maux de tête, de la diarrhée ou être constipées.

Les causes

La dysménorrhée primaire

La dysménorrhée peut être primaire ou secondaire. La dysménorrhée primaire est une douleur qui n’est causée par aucun trouble gynécologique. Ce sont des types de crampes que subissent la plupart des femmes. Les prostaglandines sont des produits chimiques semblables aux hormones, qui sont libérés au cours de la période menstruelle. Il semblerait que ce soit elles qui causeraient des contractions utérines et la douleur. On a également découvert que les femmes ayant une dysménorrhée plus grave ont aussi un taux plus élevé d’une hormone appelée vasopressine. Celle-ci rend les contractions utérines plus intenses et peut-être plus douloureuses.

La dysménorrhée secondaire

La dysménorrhée secondaire fait référence à une douleur causée par un trouble gynécologique sous-jacent, comme l’endométriose, un léiomyome utérin ou l’adénomyose utérine (une tumeur non cancéreuse ayant les caractéristiques de l’endométriose, située dans la paroi musculaire de l’utérus). Il y a plusieurs autres causes à la dysménorrhée secondaire, trop pour en faire ici une liste exhaustive. La relation entre l’endométriose et la douleur est loin d’être claire. Chez plusieurs femmes, une endométriose est découverte lors d’examens passés pour d’autres raisons, mais elles ne ressentaient aucune douleur. Par contre, plusieurs femmes peuvent souffrir d’endométriose légère, mais elles ont des douleurs aiguës. Les femmes devraient être prudentes et ne pas subir de multiples chirurgies pour tenter d’éliminer un problème qui revient continuellement. Cela peut irriter les muscles de la paroi abdominale et peut même aggraver la douleur.

Les tests diagnostiques

Votre médecin procédera à un examen physique, y compris un examen pelvien (interne). Parfois, il vous fera passer une échographie afin de s’assurer qu’il n’y a aucun léiomyome utérin ni aucune anormalité structurelle de l’utérus ou du col de l’utérus causant de la douleur. S’il y a une raison de suspecter la présence d’endométriose ou d’autres problèmes aux organes pelviens, il peut décider de procéder à une laparoscopie. C’est une chirurgie dans laquelle on procède à une petite incision (coupure) et à l’insertion d’une petite caméra à fibres optiques pour examiner l’utérus et les autres structures du bassin.

L’approche du traitement

Un traitement sera recommandé si on trouve une cause à la douleur, quoiqu’initialement, la thérapie pour la dysménorrhée primaire et secondaire soit la même. Si votre médecin diagnostique une dysménorrhée secondaire, il vous recommandera un certain traitement pour la soigner (comme réduire un léiomyome ou enlever une tumeur). S’il diagnostique une dysménorrhée primaire, il y a un certain nombre de choses qui peuvent être utiles.

Les médicaments anti-inflammatoires

Le traitement le plus efficace pour soigner la dysménorrhée primaire est un médicament anti-inflammatoire comme :

l’ibuprofène

le naproxen

l’acide méfénamique

Votre médecin peut vous proposer de commencer à le prendre un ou deux jours avant que votre période menstruelle ne débute et de le prendre régulièrement pendant deux ou trois jours. Il est important de le prendre tôt et systématiquement (pendant 24 ou 48 heures), sinon il est susceptible de ne pas être aussi efficace.

Les contraceptifs oraux

Vous pouvez choisir de prendre la pilule anticonceptionnelle, surtout si vous avez également besoin d’un contraceptif. Cela rend la période menstruelle moins fatigante, plus régulière, et diminue la libération des prostaglandines. On peut prendre des contraceptifs oraux en tout temps pour arrêter complètement les menstruations, si nécessaire.

Le dispositif intra-utérin au lévonorgestrel

Le dispositif intra-utérin au lévonorgestrel (ou Mirena DIU) a également été étudié pour soigner la dysménorrhée avec des résultats prometteurs. Il est différent du vieux DIU, parce qu’il libère une petite quantité de progestérone. Cela rend les périodes menstruelles moins fatigantes et diminue la production de prostaglandines.

Les hormones synthétiques

On peut supprimer le cycle menstruel au moyen d’hormones synthétiques comme le danazol (Danocrine) ou encore l’acétate de leuprolide (Lupron), qui sont cependant des médicaments très chers. Ils ont éventuellement des effets secondaires graves, y compris celui d’élever le taux de cholestérol, de causer des problèmes de foie, de dépression, une croissance ou une chute anormale des cheveux ou de diminuer le timbre de la voix. On ne les utilise pas souvent.

L’exercice

Faire de l’exercice avant ou pendant votre période menstruelle peut soulager quelque peu votre douleur. L’acupuncture/digitopuncture et la neurostimulation transcutanée se sont avérées utiles pour certaines femmes aussi.

Le yoga et les compléments en vitamines

Certains patients trouvent de l’aide dans le yoga. Il n’y a cependant pas beaucoup de recherche pour prouver son efficacité. L’utilisation de compléments comme les vitamines B1 et B6 ainsi que l’huile d’animal marin peut vous être utile. Des études ont démontré que certaines thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et aider à l’endurer. Elles comprennent :

la relaxation

la méditation

la répartition des activités

la thérapie cognitivo-comportementale

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Sites Internet

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

Menstrual cramps (Mayo Clinic)

Familydoctor.org

Dysmenorrhea (Penn State Milton S. Hershey Medical Center College of Medicine)

Références

French L. Dysmenorrhea. American Family Physician. January 2005;15;71(2):285-91.

Society of Obstetricians and Gynecologists of Canada. Primary Dysmenorrhea Consensus Guideline. Available online at: www.sogc.org/guidelines/public/169E-CPG-December2005.pdf Journal of Obstetrics and Gynecology Canada. 2005;169:1117-1130.La douleur constitue le symptôme principal de certaines maladies, comme la migraine ou l’arthrose, qui cause des douleurs articulaires. Pour d’autres maladies, la douleur est seulement un des nombreux symptômes possibles. Cette section renferme un lexique des maladies pouvant vous aider à mieux la comprendre.

Introduction

La cystite interstitielle (CI) appelée aussi syndrome de la vessie douloureuse entraîne des douleurs pelviennes ou au bas-ventre, de même que des symptômes urinaires. Elle se produit quatre fois plus souvent chez les femmes que chez les hommes. On la rencontre souvent chez les personnes atteintes de fibromyalgie ou de troubles semblables. Ses symptômes peuvent varier de très légers à très invalidants. Souvent, les personnes qui en souffrent connaîtront des périodes où elles auront peu de symptômes ; comme dans les affections les plus douloureuses, la cystite interstitielle tend à s’aggraver immédiatement avant et pendant la période menstruelle.

Les signes et les symptômes

  • Ressentir de la pression ou de la douleur au bas-ventre et au bassin, particulièrement au-dessus de la vessie ;
  • Sentir que la douleur peut augmenter lorsque la vessie se remplit ou qu’elle se vide ;
  • Avoir un urgent besoin d’uriner ;
  • Uriner souvent ;
  • Éprouver de la douleur en urinant ;
  • Éprouver de la douleur lors de relations sexuelles.

Les causes

Les causes de la (CI) ou syndrome de la vessie douloureuse ne sont pas claires. Aucune infection n’est présente. Le risque de cancer n’en est pas augmenté. La maladie se produit souvent en même temps que des désordres comme la fibromyalgie, le syndrome du côlon irritable et le syndrome de l’articulation temporo-mandibulaire, ce qui amène les chercheurs à suspecter qu’il s’agit d’un signe d’un problème plus important du système nerveux dans la vessie. Plusieurs (mais pas tous) patients souffrant de la CI ou syndrome de la vessie douloureuse ont une vessie dont la couche protectrice (interne) est anormale, ce qui peut permettre aux toxines de se répandre dans le tissu.

Nous ne savons pas si c’est la cause ou le résultat de la CI : c’est un cercle vicieux. On croit que la cause serait un processus neuro-inflammatoire, ce qui signifie une interaction complexe entre le système nerveux et la paroi de la vessie.

Les tests diagnostiques

Un échantillon d’urine sera nécessaire pour vérifier s’il y a une infection urinaire. Souvent, les femmes souffrant de la CI ou syndrome de la vessie douloureuse seront traitées plusieurs fois avec des antibiotiques, parce que leurs symptômes sont semblables à ceux d’une infection urinaire. En fait, il n’y a aucune infection. Parfois, un test d’ultrason sera effectué, afin de s’assurer qu’il n’y a rien d’anormal aux reins, aux uretères, à la vessie ou à l’urètre. Si les symptômes sont graves, certaines personnes se verront dirigées vers un urologue, qui pourra pratiquer une cystoscopie pour voir l’intérieur de la vessie. Il y a des transformations de la paroi de la vessie qui sont très typiques de la CI ou syndrome de la vessie douloureuse.

L’approche du traitement

Chez plusieurs patients, les symptômes sont légers, parfois même ils disparaissent pendant de longues périodes de temps. Si un traitement est nécessaire, il devrait aller de pair avec certains changements fondamentaux du mode de vie. Plusieurs patients se rendent compte que certaines sortes d’aliments irritent leur vessie, comme les aliments épicés, les agrumes, les tomates, l’alcool, le café et le thé. Les patients tendent également à mieux répondre au traitement s’ils peuvent arrêter de fumer.

Comme la CI constitue un problème complexe, elle nécessite souvent de multiples approches pour demeurer sous contrôle.

La distension de la vessie

Au moment de procéder à une cystoscopie, on distend la vessie de certains patients, afin d’aider à établir un diagnostic. Pour quelque raison, cette procédure diminue la douleur de certaines personnes; c’est peut-être parce qu’elle interfère avec la façon selon laquelle les nerfs dans la paroi de la vessie transmettent la douleur. Parfois, les urologues recommenceront la procédure, même en connaissant le diagnostic, uniquement pour soulager la douleur.

Les médicaments

  • Le polysulfate de pentosane sodique (Elmiron) est un médicament utilisé habituellement pour gérer la douleur de la CI ou syndrome de la vessie douloureuse. Il peut aider à guérir la paroi de la vessie. Cela prend quelques mois avant de faire son plein effet. Il est utile pour la CI légère à modérée ;
  • L’ibuprofène et l’acétaminophène (Tylenol) peuvent être utilisés pour les poussées légères ;
  • Les antidépresseurs tricycliques ont été utilisés pour réduire l’intensité de la douleur et pour diminuer la fréquence à laquelle vous urinez. D’autres médicaments ayant des effets semblables sur le système nerveux parasympathique peuvent être utilisés pour tenter d’augmenter la capacité de la vessie et ainsi diminuer la fréquence des mictions ;
  • Les antihistaminiques sont utiles à plusieurs personnes pour réduire la douleur. Ils sont souvent quelque peu sédatifs (vous font sentir fatigué ou chancelant), c’est pourquoi il est préférable de les prendre au coucher ;
  • Pour un certain groupe de personnes, les opiacés les aident à mieux fonctionner, quoi qu’ils n’élimineront probablement pas la douleur.

La physiothérapie

La physiothérapie effectuée avec un thérapeute habitué à traiter les muscles du plancher pelvien peut être utile. Parfois, la douleur au bassin rend les muscles du plancher pelvien tendus et sensibles, qui provoquent à leur tour de la douleur, aggravant la CI et rendant plus difficiles les relations sexuelles.

L’acupuncture et la neurostimulation transcutanée

Certains patients trouvent des traitements comme l’acupuncture ou la neurostimulation transcutanée également utiles.

Les thérapies non médicamenteuses

Des stimulateurs nerveux implantables ont aussi été essayés pour soigner la CI. Cela peut constituer une option pour certains patients. Bien qu’on ait essayé la chirurgie pour soigner ce problème, il n’a jamais été prouvé qu’elle améliore les symptômes. Elle comporte également la possibilité d’effets secondaires graves. Des études ont démontré que des thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale ;

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Sites Internet

Interstitial Cystitis Association

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

Interstitial Cystitis Network

Urologyhealth.org (American Urological Association Foundation)

Healthywomen.org (National Women’s Health Resource Center)

Références

National Kidney and Urologic Diseases Information Clearinghouse (NKUDIC), National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases (NIDDK). Interstitial cystitis/painful bladder syndrome.
www.kidney.niddk.nih.gov>. National Institutes of Health NIH Publication No. 08–3220, April 2008.

Metts JF. Interstitial cystitis: Urgency and frequency syndrome. American Family Physician. October 1, 2001. Available online at:
www.aafp.org/afp/20011001/1199.html. Last accessed on March 2, 2009.

Introduction

La vulvodynie est le terme utilisé pour décrire la douleur de la vulve, qui est la région entourant le vagin. Cette douleur peut provenir de plusieurs sources différentes, et ses symptômes peuvent varier de vraiment bénins à très graves. Nous ne connaissons pas vraiment la fréquence de cette douleur, parce qu’il arrive souvent que les femmes ne consultent pas pour cela. Elle entraîne souvent beaucoup de détresse émotionnelle et psychologique, peut-être parce qu’elle affecte beaucoup les relations et parce qu’il est pénible pour les femmes de parler de ce problème.

Les signes et les symptômes

  • Une douleur qui brûle ou qui pique dans la région entourant le vagin ;
  • La douleur commence souvent lentement, sans cause apparente, et elle peut disparaître tout aussi rapidement ;
  • La douleur s’aggrave souvent lors de relations sexuelles, de l’insertion de tampons, de la miction, en restant assise pendant de longues périodes de temps, en faisant de la bicyclette ou en portant des vêtements ajustés ;
  • Des démangeaisons ;
  • Une sensation d’écorchure, avoir l’impression d’avoir un coup de soleil ;
  • Des problèmes de miction (à uriner) ou de constipation (quand les muscles du plancher pelvien deviennent tendus à cause de la douleur).

Les causes

Bien que plusieurs personnes croient que la vulvodynie soit une sorte de douleur neuropathique, sa cause exacte demeure inconnue. Certaines choses vous rendent plus susceptibles d’en souffrir. Elles comprennent :

  • L ’utilisation de savon, de produits d’hygiène féminine ou de produits parfumés pour le bain ;
  • Le diabète ;
  • Une chirurgie antérieure, une biopsie ou autres manipulations dans cette région ;
  • Une douleur ou un fonctionnement anormal des muscles du plancher pelvien.

Parfois, une irritation du nerf pudendal peut causer la vulvodynie. Si c’est le cas, on l’appelle « névralgie pudendale ».

Les tests diagnostiques

Le médecin vous fera un examen physique, afin de constater s’il y a des rougeurs ou d’autres problèmes qui expliquent vos symptômes. Un test Pap, un examen pelvien ainsi qu’un prélèvement pour la levure et les infections bactériennes seront également nécessaires. On a parfois besoin d’une évaluation plus approfondie si un de ces tests s’avère anormal. Avec une vulvodynie, l’examen semblera normal.

L’approche du traitement

Les médicaments

On a découvert dans de nombreuses études sur des patients atteints de fibromyalgie que plusieurs médicaments sont efficaces pour cette maladie. Néanmoins, ce ne sont pas tous les médicaments qui peuvent vous convenir, étant donné vos autres problèmes de santé et les médicaments que vous prenez. Certains patients peuvent bénéficier des médicaments suivants :

  • Les antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline) ;
  • La gabapentine ou la prégabaline ;
  • Le tramadol ;
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme venlafaxine ou duloxétine).

Plusieurs médicaments à base de cannabinoïdes peuvent également aider certains patients à mieux dormir.

L’exercice

Les exercices d’aérobie se sont avérés très efficaces dans le cas de la fibromyalgie. Le terme « aérobie » signifie « comprenant de l’oxygène ». Ces exercices sont souvent effectués à un niveau modéré pendant une longue période de temps. Par exemple, courir de longues distances est une activité d’aérobie, qui est cependant difficile à accomplir pour plusieurs patients souffrant de fibromyalgie, à cause des crises de douleur ou de la fatigue qui s’accumulent. Quelques fournisseurs de soins de santé ont de l’expertise pour créer un programme d’activités qui vous permet d’augmenter graduellement vos exercices sans provoquer de crises de douleur.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

Publications reliées

Douleurs fessières et pelvipérinéales

La sexualité et la névralgie pudendale

La névralgie pudendale pour les nuls

Sites Internet

Doctissimo

Association des Malades d’Algies Pudendales

International Association for the Study of Pain

Association Nationale de Vulvodynie

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

Références

Vulvodynia and Vulvar Vestibulitis: Challenges in Diagnosis and Management, JF Metts, American Family Physician March 15, 1999

MayoClinic.com. Vulvodynia. www.mayoclinic.com>. Last accessed March 2, 2009.

Harris G; Horowitz B; Borgida A. Evaluation of Gabapentin in the Treatment of Generalized Vulvodynia, Unprovoked. Journal of Lower Genital Tract Disease. January 2008;12(1):65.

Masheb RM, Kerns RD, Lozano C, Minkin MJ, Richman S. A randomized clinical trial for women with vulvodynia: Cognitive-behavioral therapy vs. supportive psychotherapy. Pain. 2009; 141(1-2):31-40.

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