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Douleur au dos, cou et articulations

Par Lori Montgomery M.D., CCFP

Bien qu’il y ait plusieurs causes aux douleurs au bas du dos, au cou et aux articulations, les approches de traitement sont souvent les mêmes. Ces problèmes sont souvent causés par un déconditionnement physique, qui se produit avec une diminution du niveau d’activité physique, par conséquent une augmentation de la force, de l’endurance et de la flexibilité constituent une grande partie du traitement. Il y a parfois des traitements spécifiques du type de diagnostic, mais la gestion de la douleur compte souvent sur de simples médicaments contre la douleur pour vous permettre d’effectuer la réadaptation nécessaire.

Introduction

Les facettes articulaires (plus proprement appelées les « zygapophyses ») sont les endroits où les vertèbres de la colonne se raccordent. Elles empêchent les vertèbres de trop bouger lorsque vous pliez, étirez ou tournez trop votre colonne vertébrale. L’arthropathie des facettes signifie que la douleur provient des facettes articulaires. Si elle se situe dans le cou, elle est appelée « le syndrome des facettes articulaires cervicales ». Si elle se produit dans le rachis lombaire, elle est nommée « l’arthropathie des facettes articulaires lombaires ». Quelle est l’occurrence de l’arthropathie des facettes? Il y a une certaine controverse pour déterminer jusqu’à quel point les douleurs au cou et au rachis lombaire sont causées par l’arthropathie des facettes, étant donné que nous n’avons aucune façon fiable de la diagnostiquer. Néanmoins, certaines études suggèrent que moins de 10 % (1 sur 10) des personnes souffrant de douleur au rachis lombaire souffrent également d’arthropathie des facettes. Il y a encore moins de recherches sur la fréquence de ce problème chez les personnes souffrant de douleur au cou. Cependant, les études qui existent indiquent que chez environ la moitié des personnes souffrant de douleur au cou, l’arthropathie des facettes pourrait faire partie du problème. Elle semble plus fréquente chez les personnes de plus de 50 ans, mais elle paraît toucher en nombre semblable les femmes et les hommes.

Les signes et les symptômes

Il y a quelques signes et symptômes qui distinguent la douleur des facettes articulaires des autres causes de la douleur au cou et au dos. La douleur est souvent pire sur un côté ou sur un autre (par opposition au milieu de la colonne vertébrale) et elle peut ou non se retrouver dans les bras et dans les jambes. La plupart du temps, on ne constate pas de faiblesse et d’engourdissement ni dans les bras ni dans les jambes. L’arthropathie des facettes cervicales peut causer des maux de tête de même que des douleurs au cou.

Les causes

Nous ne savons pas exactement pourquoi les personnes souffrent de douleur causée par les facettes articulaires. L’étirement de la capsule articulaire peut faire partie de ce problème. Il y a également des substances chimiques augmentant la douleur qui sont libérées dans l’articulation lorsqu’elle est sujette au stress. Il y a une série de nerfs entourant l’articulation qui peuvent aussi être irrités. Des maladies comme l’arthrose ou l’arthrite rhumatoïde peuvent sans doute favoriser l’arthropathie des facettes.

Les tests diagnostiques

Une partie du diagnostic d’arthropathie des facettes repose sur la description de vos symptômes et sur votre examen physique. Des radiographies, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et d’autres tests par imagerie peuvent parfois indiquer qu’il y a des transformations dégénératives dans les articulations, comme dans l’arthrite. Nous ne savons pas s’il existe une relation entre les résultats des radiographies et le niveau de souffrance des personnes : plusieurs personnes montrant des transformations dégénératives importantes sur les radiographies n’éprouvent aucune douleur, tandis que d’autres, qui ressentent beaucoup de douleur, ont des radiographies pratiquement normales. Une façon d’aider à établir le diagnostic consiste à injecter un anesthésique local dans la facette articulaire, afin de tenter de bloquer le signal de la douleur. Si la douleur augmente alors, ce sera pendant un très court laps de temps, souvent pas plus de quelques heures. Il s’agit d’un test invasif comportant certains risques. Il peut ne pas être nécessaire si les résultats n’ont pas pour but de changer le plan de traitement.

L’approche du traitement

La physiothérapie et un programme d’exercices à la maison constituent les parties les plus importantes du traitement de cette maladie. Ils peuvent aider à augmenter l’amplitude des mouvements des articulations et renforcer les muscles et les ligaments autour de la colonne vertébrale, afin de procurer plus de soutien aux articulations. Les médicaments en vente libre comme l’acétaminophène (Tylenol) ou l’ibuprofène peuvent être utiles pour gérer la douleur pendant la réadaptation. Certaines personnes peuvent utiliser des opiacés faibles comme le tramadol ou la codéine pour la douleur aiguë. Si des symptômes indiquent qu’il y a irritation d’un nerf, certains médicaments peuvent être utiles :

  • Les antidépresseurs tricycliques ;
  • La gabapentine ou la prégabaline ;
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline.

Chez certaines personnes qui éprouvent une douleur aiguë, les symptômes peuvent s’améliorer avec l’utilisation d’opiacés puissants comme la morphine. Comme nous l’avons mentionné, les injections d’anesthésique local dans la facette articulaire donnent des résultats à très court terme, c’est pourquoi elles sont surtout utilisées pour diagnostiquer l’arthropathie des facettes. Parfois, des stéroïdes peuvent également être injectés dans l’articulation pour tenter de prolonger l’effet. Il est possible à l’occasion d’interrompre le fonctionnement du nerf qui communique avec la facette articulaire, pour essayer d’empêcher la transmission des signaux de la douleur. Ces procédures (ablation par radiofréquence ou cryoablation) ne détruisent pas le nerf irrémédiablement, par conséquent, les résultats sont la plupart du temps de courte durée. On devra peut-être les répéter au bout de six ou neuf mois. Il y a également un risque que la douleur s’aggrave à court terme au lieu de diminuer, suite à ces procédures. Les études qui ont été réalisées dans ce domaine ne nous indiquent pas avec certitude quelles sont les probabilités de réussite de ces injections.

Sites Internet

National Institutes of Arthritis and Musculoskeletal and Skin Diseases (Douleurs au dos)

eMedicine (arthropathie des facettes)

eMedicine (arthropathie des facettes articulaires postérieures)

Familydoctor.org (lombalgie)

Spine-health.com

Références

Cohen SP, Raja SN. Pathogenesis, diagnosis, and treatment of lumbar zygapophysial (facet) joint pain. Anesthesiology. 2007;106(3):591-614. National Institute of Arthritis and Musculoskeletal and Skin Diseases (NIAMS) Information Clearinghouse. National Institutes of Health. Handout on health: Back pain. Bethesda, Maryland.

Introduction

L’arthrite signifie « douleur dans les articulations ». C’est une description très générale qui s’applique à plus de 100 maladies spécifiques. L’arthrose en est l’une des plus fréquentes. Elle atteint environ une personne sur dix. C’est une maladie qui attaque le cartilage, un tissu lisse, élastique et résistant qui agit habituellement comme amortisseur de choc entre les os dans une articulation. Le cartilage devient alors mince et rugueux, et il ne protège plus aussi bien les os. Afin de les préserver, les extrémités des os deviennent alors plus épaisses, et elles peuvent entraîner la formation de nodules (petites bosses) ou d’éperons osseux.

Les signes et les symptômes

  • Une progression lente de la douleur dans les articulations : souvent dans les articulations qui supportent le poids du corps comme les hanches, les genoux et les pieds ;
  • De la douleur pouvant affecter les mains, de même que les doigts. La plupart du temps, les autres articulations ne sont pas touchées, à moins qu’elles n’aient été blessées auparavant ;
  • De la chaleur et de l’enflure autour de l’articulation ;
  • De la raideur ou la diminution de l’amplitude articulaire ;
  • Une faiblesse musculaire autour de l’articulation ;
  • Un grincement ou un craquement (ou sensation) dans l’articulation lorsque l’os se déplace sur le cartilage rugueux.

Les causes

On ne connaît pas avec certitude la cause de l’arthrose. Elle comporte un facteur génétique, ce qui signifie que vous êtes plus susceptible de souffrir d’arthrose si vos parents en ont été atteints. Cependant, il y a aussi d’autres déclencheurs. Si vous avez un surplus de poids, ce poids impose un stress supplémentaire aux articulations portantes, ce qui amplifie l’arthrose. De plus, si vous avez eu une blessure à une articulation auparavant ou si vous avez un autre problème de santé qui met une tension inhabituelle sur cette articulation, l’arthrose peut s’y installer plus rapidement.

Les tests diagnostiques

Le diagnostic de l’arthrose est le plus souvent basé sur votre description des symptômes ainsi que sur un examen physique, parfois accompagné de radiographies. Des analyses de sang peuvent être nécessaires, afin d’exclure d’autres types d’arthrite. Dans certains cas, on analysera le liquide de l’articulation.

L’approche du traitement

Les médicaments

  • Pour la douleur légère à modérée, l’acétaminophène (Tylenol) est souvent la première solution à envisager ;
  • Des médicaments anti-inflammatoires peuvent être prescrits pour des douleurs persistantes et aiguës ;
  • Des crèmes ou des gels topiques sont en vente libre et ils peuvent s’avérer utiles lorsqu’ils sont utilisés avec d’autres traitements ;
  • Des opiacés, qui sont plus puissants, peuvent être employés pour les douleurs aiguës ;
  • La cortisone est une hormone qui existe à l’état naturel dans le corps. Les corticostéroïdes sont fabriqués à partir de cette hormone. Ils peuvent être injectés dans l’articulation, afin de soulager la douleur. Cependant, cette procédure ne devrait pas être effectuée trop souvent, sous peine d’endommager davantage l’articulation ;
  • La viscosuppléance est une thérapie particulière pour l’arthrose du genou. Un gel est injecté dans l’articulation du genou qui aide à réduire la friction et à diminuer la douleur ;
  • Certains experts recommandent la glucosamine, la chondroïtine et le méthylsulfonylméthane (MSM) pour l’arthrose. Il y a cependant moins de preuves scientifiques de l’efficacité de ces agents que pour d’autres médicaments. La preuve actuelle semble suggérer qu’à long terme (plusieurs mois), plusieurs personnes ressentent un certain soulagement.

L’exercice

Les muscles entourant une articulation malade s’affaiblissent très rapidement lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Un bon programme d’exercices avec une mise en charge légère (comme la natation, la marche ou l’utilisation d’un appareil elliptique) peut aider à renforcer ces muscles, à réduire la douleur et à ralentir le dommage de l’articulation. Différents fournisseurs de soins de santé ont de l’expertise pour créer un programme d’activités qui ne provoque aucune crise de douleur.

La perte de poids

Perdre du poids – aussi peu que 10 livres (4,5 kg) – peut réduire la tension sur l’articulation et aussi diminuer la douleur. Utiliser une canne ou une attelle pour l’articulation est une autre façon de redistribuer le poids que l’articulation doit soutenir, ce qui peut soulager aussi.

Chaud ou froid

Plusieurs personnes s’aperçoivent qu’appliquer de la chaleur ou mettre de la glace sur l’articulation peut être efficace.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie.

La chirurgie

Avec le temps, la chirurgie peut s’avérer nécessaire pour l’arthrite au stade avancé. Parfois, un chirurgien pourra simplement nettoyer les morceaux de cartilage déchirés à l’extérieur de l’articulation, ce qui améliorera son fonctionnement. Si nécessaire, la reconstruction ou le remplacement d’une articulation peut être très efficace pour améliorer la mobilité et diminuer la douleur. Malgré tout, la nouvelle articulation durera pendant un certain temps (peut-être 10 ou 20 ans, selon que vous soyez actif ou non), après quoi on devra la remplacer à nouveau; c’est pour cette raison qu’on doit retarder le plus longtemps possible la chirurgie.

Sites Internet

Fondation Arthritis

La société de l’arthrite

American College of Rheumatology

Agence de la santé publique du Canada (Arthrite)

National Institutes of Health (Arthrose)

Références

Brady OH, Masri BA, Garbuz DS, Duncan CP. Rheumatology: 10. Joint replacement of the hip and knee — when to refer and what to expect. Canadian Medical Association Journal. 2000;163:1285-1291.
Conaghan PG, Dickson J, Grant RL. Care and management of osteoarthritis in adults: Summary of NICE guidance. British Medical Journal. 2008;336:502-503.
Rashiq S, Schopflocher D, Taenzer P, Jonsson E, (eds). Chronic pain: A health policy perspective. Wiley Blackwell, 2008.

Introduction

Les vertèbres cervicales sont les sept os les plus hauts de la colonne vertébrale. Des nerfs importants sortent entre chacune de ces vertèbres. Les artères vertébrales passent par de petits trous dans le processus transverse, qui forme les côtés de ces vertèbres.
L’entorse cervicale est le terme employé habituellement lorsque des forces anormales de flexion/extension sont appliquées sur la colonne vertébrale comme cela peut se produire dans un accident de véhicule automobile, dans les sports ou même dans les manèges. Les problèmes associés au cou réfèrent à la douleur au cou qui apparaît sans un choc brutal. C’est une expérience courante. La plupart d’entre nous auront au moins un épisode de douleur au cou au cours de sa vie. D’ailleurs, lorsqu’on a eu mal au cou une fois, il est probable que cela se reproduise par la suite.

Les signes et les symptômes

La douleur liée au cou peut être localisée ou irradiante. La douleur localisée est celle qui fait mal en un point précis. La douleur irradiante peut être ressentie près ou loin de la blessure. La douleur irradiante des muscles liés au cou peut produire de la douleur n’importe où dans la tête (mal de tête), dans le haut du dos ou dans les bras. Si les nerfs qui sortent entre les vertèbres du cou sont en cause, la personne peut ressentir de la douleur ou de la faiblesse dans les bras, dans les mains et les doigts selon des modèles prévisibles. Vous pouvez ressentir de la douleur ou de la raideur dans le cou immédiatement après une blessure, mais elle peut aussi apparaître et s’aggraver au cours des jours suivants.

Les causes

Lorsqu’une personne est frappée subitement par-derrière, comme dans un accident d’automobile, cela peut entraîner une hyperextension du cou (extension au-delà de sa limite vers l’arrière), qui n’est freinée que lorsque le cou frappe l’appui-tête. En réaction, la tête et le corps sont souvent projetés vers l’avant, ce qui peut entraîner une blessure par hyperflexion (fléchir au-delà de sa limite). Ces mouvements accidentels peuvent provoquer une blessure des ligaments qui stabilisent habituellement le cou et limitent les mouvements anormaux. Les blessures des ligaments peuvent être légères ou graves. Il y a également un risque de fracture des corps vertébraux, quoiqu’on voie cela beaucoup moins souvent. Les facteurs de risques des problèmes associés au cou sont l’âge, les antécédents familiaux, la sédentarité et le travail répétitif. Les transformations dégénératives des articulations sont souvent visibles sur les radiographies, mais elles n’expliquent pas toujours les raisons de la douleur au cou. On les rencontre d’ailleurs souvent aussi chez des gens qui n’ont aucune douleur au cou.

Les tests diagnostiques

Immédiatement après une blessure, des investigations plus poussées, comme les radiographies ou la tomographie par ordinateur, seront effectuées par le médecin, qui s’appuiera sur les antécédents médicaux, sur les résultats de l’examen physique et sur la présence ou l’absence d’autres blessures. Ces tests sont en général inutiles cependant pour les blessures mineures en l’absence de douleur médiane, de signes ou de symptômes allant jusqu’aux extrémités supérieures.

L’approche du traitement

Appeler 911 en cas d’urgence

Si vous pensez qu’une personne peut s’être cassé le cou, ne la déplacez pas, à moins qu’il n’y ait un danger imminent pour sa vie ou si des soins respiratoires d’urgence ou la réanimation cardio-respiratoire (RCR) sont nécessaires. Appelez le 911 immédiatement pour de l’aide. Si la personne doit être déplacée, soutenir sa tête et son cou, de manière à les conserver en ligne droite avec son corps, et la déplacer en bloc.

Les compresses froides et les compresses chaudes

L’autotraitement dans les premiers jours comprend l’application de compresses froides comme de la glace ou des sacs réfrigérants ne dépassant pas 15 à 20 minutes à chaque fois. Après 48 ou 72 heures, on peut utiliser des compresses chaudes ou alterner entre le chaud et le froid.

Les médicaments en vente libre

Les médicaments en vente libre comme l’acétaminophène ou l’ibuprofène peuvent vous aider, si vous êtes certain qu’ils sont sans danger dans votre cas particulier. Votre médecin peut vous prescrire d’autres anti-inflammatoires ou d’autres médicaments contre la douleur.

Les collets cervicaux et la thérapie

De légers collets cervicaux sont parfois utilisés à court terme, mais plusieurs thérapeutes s’inquiètent de la faiblesse des muscles qui peut en résulter lors d’un usage prolongé. Ils sont parfois recommandés la nuit pour protéger le cou contre les mouvements effectués pendant le sommeil. Plusieurs personnes consulteront un physiothérapeute, un chiropraticien, un ostéopraticien ou un autre thérapeute spécialiste de la thérapie manuelle. La preuve de l’efficacité de ces traitements est cependant limitée. Des exercices, le traitement au laser et l’acupuncture sont d’autres traitements qui peuvent être utilisés.

Les injections

Pour traiter la douleur chronique au cou, les médecins recommandent parfois des injections qui peuvent inclure des injections de cortisone anti-inflammatoire aux articulations cervicales, des blocs nerveux, ou dénervation (ablation). Tous ces traitements sont de nature temporaire. Une injection aux ligaments est parfois réalisée pour améliorer la stabilité, mais les résultats ne sont pas très concluants. Le traitement chirurgical du disque ou du joint connexe au nerf en radiculopathie est seulement nécessaire de temps en temps.

Il existe un lien entre la manipulation du cou et l’AVC, mais les risques sont faibles et semblables aux risques des patients recevant des soins d’un médecin de famille.

La prévention

  • L’utilisation des ceintures de sécurité et d’un appui-tête bien ajusté selon les recommandations du manufacturier est la meilleure stratégie préventive contre l’entorse cervicale ;
  • Ne jamais plonger dans une piscine peu profonde ni dans un lac, une rivière ou un plan d’eau que vous ne connaissez pas ;
  • Toujours utiliser l’équipement protecteur recommandé pour le sport que vous pratiquez.

Sites Internet

Web MD

American Pain Foundation

TRIP Database (Resources for Evidence Based Medicine)

SpineUniverse

Michigan Head-pain and Neurological Institute

National Institute of Neurological Disorders and Stroke

Introduction

L’articulation sacro-iliaque peut constituer l’une des causes mécaniques de la lombalgie, on la retrouve souvent dans d’autres causes de douleur lombaire. L’articulation sacro-iliaque se situe entre le sacrum et les crêtes de l’os iliaque du bassin. Le sacrum est l’os qui se trouve dans la partie inférieure de la colonne vertébrale, juste au-dessus du coccyx. Il ressemble quelque peu à un pivot ou à une pyramide inversée. Il se situe au-dessous de votre ceinture. L’articulation sacro-iliaque bouge légèrement quand vous marchez. Son fonctionnement normal repose sur les muscles et sur les ligaments qui traversent l’articulation.

Les signes et les symptômes

Les patients aux prises avec des douleurs sacro-iliaques se plaignent souvent d’éprouver de la douleur, non seulement au rachis lombaire et aux hanches, mais souvent aux fesses et à l’aine du même côté. Il peut leur être pénible de rester assis longtemps, de se lever de leur chaise ou de monter les escaliers. Ils se plaignent souvent également de ressentir de la douleur en se penchant ou en soulevant des objets.

Les causes

Les douleurs sacro-iliaques peuvent se manifester même en l’absence de toute blessure évidente. Plus fréquemment, elles succèdent à un traumatisme, comme une chute. Elles peuvent apparaître après un accident de véhicule automobile, lorsque le pied a été replié sur la pédale de frein, ce qui peut engendrer une force arrière à travers le bassin. Les douleurs peuvent aussi être liées à des forces biomécaniques anormales traversant le rachis lombaire qui résultent d’une anomalie posturale. Une inégalité de longueur des membres inférieurs est un exemple d’anomalie posturale : l’articulation peut alors suivre des forces sinueuses qui font pression en traversant le rachis lombaire et le bassin, particulièrement lorsque la personne soulève un objet. Elles peuvent être le résultat du dysfonctionnement des muscles qui traversent l’articulation, comme le muscle piriforme, ou de ligaments qui sont blessés ou lâches. Il peut arriver que les douleurs sacro-iliaques soient liées à des troubles arthritiques comme la spondylite ankylosante. Dans ce cas, on constate souvent qu’il y a des antécédents familiaux de problèmes similaires.

Les tests diagnostiques

Les douleurs et la dysfonction sacro-iliaques sont le plus souvent diagnostiquées en se basant sur les antécédents médicaux du patient et sur l’examen physique effectué par un médecin ou par un fournisseur de soins de santé qualifié. On doit aussi tenter de trouver d’autres causes à la douleur au dos. Parfois, des radiographies, une imagerie plus spécialisée ou encore des analyses sanguines peuvent être utilisées pour exclure d’autres causes possibles de la douleur, y compris la spondylite ankylosante.

L’approche du traitement

Les compresses froides et les compresses chaudes

L’autotraitement dans les premiers jours comprend l’application de compresses froides comme de la glace ou des sacs réfrigérants ne dépassant pas 15 à 20 minutes à chaque fois. Après 48 à 72 heures, on peut utiliser des compresses chaudes, ou alterner entre le chaud et le froid.

Les médicaments en vente libre

Des médicaments en vente libre comme l’acétaminophène ou l’ibuprofène peuvent être utiles, si vous êtes certain que ces médicaments sont sans danger dans votre cas. Votre médecin peut vous prescrire d’autres anti-inflammatoires ou d’autres médicaments contre la douleur.

La thérapie

La mobilisation (bouger) de l’articulation sacro-iliaque par un thérapeute manuel qualifié comme un physiothérapeute, un chiropraticien, un ostéopraticien ou un autre médecin expérimenté peut vous aider. Une garniture intérieure de chaussure ou une orthèse peuvent vous venir en aide si vous avez une jambe plus courte que l’autre.

Les injections

Parfois, un médecin recommandera des injections de cortisone (contre l’inflammation) ou d’autres agents (pour l’instabilité) dans l’articulation sacro-iliaque même.

L’exercice

En plus des étirements du tendon du jarret et des quadriceps (muscles), des flexions/extensions en position allongée sur le dos et en fléchissant un genou successivement vers chaque épaule peuvent vous aider. Ces exercices sont suivis d’une flexion des genoux vers les épaules. Plusieurs personnes trouvent que faire de la bicyclette ou de l’exercice est utile pour renforcer les muscles sollicités, alors que d’autres trouvent que cela aggrave la douleur de ces muscles.

Sites Internet

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

Introduction

La sténose spinale est le rétrécissement du canal rachidien qui est situé dans la colonne vertébrale. Cela cause de l’irritation à la moelle épinière ou aux racines d’un ou de plusieurs nerfs qui partent de la moelle épinière. Elle est plus fréquente après 50 ans, mais elle peut se produire chez de plus jeunes personnes qui sont nées avec des malformations de la colonne vertébrale ou qui ont subi des blessures à la colonne vertébrale. Il y a sept vertèbres cervicales dans le cou et cinq vertèbres lombaires dans le rachis lombaire. Ce sont les endroits le plus souvent touchés par la sténose spinale. Cependant, la sténose spinale peut ne présenter aucun symptôme. Si c’est le cas, elle ne nécessite aucun traitement.

Les signes et les symptômes

Ces symptômes peuvent se présenter en l’absence de sténose spinale. Si vous en avez, cela ne veut pas nécessairement dire que vous êtes atteint d’une sténose, mais vous devriez en parler à votre médecin.

La sténose lombaire

  • Une douleur au rachis lombaire, qui est souvent atténuée en s’assoyant ou en pliant le rachis lombaire ;
  • Une douleur irradiante dans les fesses et les jambes, souvent aggravée par la marche ou atténuée avec du repos (également appelée « sciatique ») ;
  • De l’engourdissement ou une sensation de fourmillements dans le dos ou dans les jambes ;
  • Une faiblesse dans une ou dans les deux jambes ;
  • Dans des cas rares et graves, une perte de contrôle des intestins ou de la vessie ou perte de la fonction sexuelle.

La sténose cervicale

  • Une douleur au cou ;
  • Une douleur qui va dans les bras et dans les mains ;
  • De l’engourdissement ou une sensation de fourmillements dans les bras et les mains ;
  • Une faiblesse dans les bras ou les mains ;
  •  Une faiblesse de tout le corps (rarement).

Les causes

Il y a un certain nombre de raisons à la sténose spinale. Parfois, vous naissez ainsi, et d’autres fois, elle se produit plus tard dans votre vie.

Les maladies héréditaires

Certaines maladies héréditaires sont la cause d’un canal rachidien plus étroit qu’habituellement. D’autres sont responsables d’une croissance anormale des os, qui compriment la moelle épinière et les racines des nerfs. La scoliose (déviation de la colonne) peut également exercer une pression sur les nerfs.

Le processus normal de vieillissement

À mesure que nous vieillissons, le processus normal de vieillissement entraîne l’épaississement des ligaments autour de la colonne vertébrale, parfois jusqu’au point de comprimer les nerfs. Chez d’autres personnes, des ostéophytes (excroissances osseuses) peuvent se former. Cela peut irriter un nerf ou encore n’entraîner aucun symptôme.

Un autre phénomène normal lié à l’âge peut toucher les disques entre les vertèbres de la colonne : ils commencent à sécher et deviennent plus minces. Ils peuvent alors commencer à former une hernie ou à saillir. Plusieurs personnes qui n’ont ni douleur ni d’autres symptômes peuvent avoir des disques saillants, ce qu’on peut constater dans une imagerie par résonance magnétique (IRM). Cela peut être tout à fait normal. Chez d’autres personnes, le disque rétrécit le canal dans lequel la racine du nerf chemine et peut provoquer certains symptômes.

L’arthrose et l’arthrite rhumatoïde

Parfois, l’arthrose et l’arthrite rhumatoïde peuvent causer certaines transformations. Chez d’autres personnes, c’est un défaut appelé le spondylolisthésis qui cause le glissement d’une vertèbre vers l’avant sur la vertèbre sous-jacente. Certaines tumeurs osseuses ou d’autres maladies des os peuvent rarement causer des symptômes semblables.

Les blessures

Des blessures consécutives à une chute ou à un accident d’automobile peuvent en être la cause.

Les tests diagnostiques

Le test diagnostique de la sténose spinale est réalisé en partie par la description des symptômes et par l’examen physique. Les radiographies peuvent être utiles dans certains cas pour déceler des anormalités des os comme une tumeur ou une maladie héréditaire. Mais dans la plupart des cas, si les symptômes et l’examen physique indiquent qu’il s’agit d’une sténose spinale, alors, l’IRM ou la tomographie par ordinateur est la meilleure façon de savoir avec certitude si la moelle épinière ou les racines des nerfs sont touchées. Parfois, des tests plus spécialisés des fonctions des muscles et des nerfs sont nécessaires pour déceler si la faiblesse des bras ou des jambes est liée à la sténose spinale.

L’approche du traitement

Les médicaments

  • Pour la douleur légère à modérée, l’acétaminophène (Tylenol) constitue souvent le premier recours ;
  • Des médicaments anti-inflammatoires peuvent être prescrits pour de la douleur persistante ou aiguë ;
  • Des opiacés puissants peuvent parfois être utilisés pour la douleur aiguë ;
  • Des médicaments comme les antidépresseurs tricycliques et la gabapentine ou la prégabaline peuvent aider à changer les signaux de la douleur créés par des nerfs irrités ;
  • La cortisone est une hormone qui existe naturellement dans le corps. Les corticostéroïdes sont faits à partir de cette hormone et ils peuvent être injectés dans l’espace épidural ou autour des racines du nerf pour soulager la douleur. Cependant, ils ne sont pas efficaces pour tous, et les résultats sont souvent de courte durée. D’ailleurs, cette procédure ne peut être répétée plus de trois fois par année, car les corticostéroïdes peuvent causer des dommages aux articulations de la colonne vertébrale et avoir d’autres effets secondaires si on les utilise trop souvent ;
  • Certains experts recommandent la glucosamine et la chondroïtine pour l’arthrose, qui peut contribuer à la sténose spinale. Il y a cependant moins de preuves scientifiques pour ces agents que pour certains autres médicaments. La preuve actuelle semble suggérer qu’à long terme (plusieurs mois), certaines personnes sont soulagées.

La physiothérapie

La physiothérapie peut être nécessaire pour renforcer les muscles profonds et stabilisateurs de la colonne vertébrale. Elle peut aider à réduire la douleur et améliorer la fonction. Différents fournisseurs de soins de santé ont de l’expertise pour créer un programme d’activités qui ne provoque aucune crise de douleur.

Les aides à la marche, le chiropraticien et l’acupuncture

Utiliser une canne ou d’autres aides à la marche peut contribuer à réduire la douleur, à améliorer votre équilibre et à vous permettre d’être plus mobile. La manipulation chiropratique et l’acupuncture semblent aider certaines personnes souffrant de lombalgie à cause de la sténose spinale, quoique plus de recherche soit nécessaire pour trouver qui pourrait bénéficier le plus de ces stratégies.

Les thérapies non médicamenteuses

Des études ont démontré que les thérapies non médicamenteuses peuvent aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer. Elles comprennent :

  • La relaxation ;
  • La méditation ;
  • La répartition des activités ;
  • La thérapie cognitivo-comportementale.

Ces stratégies d’autogestion peuvent vous aider à mieux fonctionner, de sorte que vous pourrez en faire plus, tout en jouissant davantage de la vie. En fait, des études récentes ont prouvé que ces techniques peuvent être aussi efficaces que la thérapie.

La chirurgie

Si vous avez une grande faiblesse dans un bras ou dans une jambe (ou qui vous empêche d’utiliser votre bras ou de marcher) ou si vous avez perdu le contrôle de vos intestins ou de votre vessie à cause de la sténose spinale, votre médecin vous recommandera la chirurgie pour diminuer immédiatement la pression. Sinon, les options non chirurgicales sont le plus souvent proposées en premier.

La chirurgie ne peut rien changer à la cause originelle de la sténose, ce qui signifie que le problème peut réapparaître plus tard. De plus, la chirurgie est faite avant tout pour améliorer la fonction des bras et des jambes, et pour maintenir la santé de la colonne vertébrale. Parfois, la douleur reste la même, et dans certains cas, elle s’aggrave après la chirurgie.

Cela étant dit, la chirurgie peut être une façon très efficace d’améliorer la fonction pour certains types de sténose spinale. Il existe un certain nombre de procédures possibles. Cela dépend de la cause de la compression du nerf, c’est pourquoi vous devriez demander plus d’informations à votre médecin.

Sites Internet

Spine-health.com

Arthritis Foundation

La Société de l’arthrite

American Pain Foundation

Familydoctor.org

National Institutes of Arthritis and Musculoskeletal and Skin Diseases

Mayo Foundation for Medical Education and Research (Sténose spinale)

Références

National Institute of Arthritis and Musculoskeletal and Skin Diseases Information Clearinghouse. Health information: Spinal stenosis. Available online at: www.niams.nih.gov NIH Publication No 04-5327.

Brox JI, Sørensen R, Friis A, et al. Randomized clinical trial of lumbar instrumented fusion and cognitive intervention and exercises in patients with chronic low back pain and disc degeneration. Spine. 2003;28(17):1913-1921.

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Turk DC, Burwinkle TM. Clinical outcomes, cost-effectiveness, and the role of psychology in treatments for chronic pain sufferers. Professional Psychology, Research and Practice. 2005;36(6):602-610.

Weinstein JN, Tosteson TD, Lurie JD, et al. Surgical vs nonoperative treatment for lumbar disk herniation: The Spine Patient Outcomes Research Trial (SPORT): A randomized trial. Journal of the American Medical Association. 2006;296(20):2441-2450.

Introduction

Le muscle piriforme va du sacrum, dans la partie inférieure de la colonne vertébrale, à travers l’articulation sacro-iliaque jusqu’au sommet du fémur. Le nerf sciatique passe directement en dessous de ce muscle. Lorsque le muscle devient tendu ou spastique, cela peut causer une brève irritation du nerf. Ce problème peut devenir assez aigu, comme chez les coureurs qui ont des symptômes quand ils s’entraînent trop ou chez les personnes qui ont ce trouble de façon chronique. Cela semble affecter davantage les femmes que les hommes (dans un rapport de 6 pour 1).

Les signes et les symptômes

  • Une douleur aux fesses ;
  • Une douleur se dirigeant vers l’arrière et le bas de la jambe (mais pas au-delà du genou) ;
  • La douleur est tantôt décrite comme une brûlure, des fourmillements ou des chocs électriques, la plupart du temps lorsque le nerf sciatique est irrité ;
  • La douleur peut s’aggraver lorsque vous demeurez assis pendant une longue période, quand vous vous levez, quand vous vous penchez ou soulevez un objet, vous grimpez ou courez ;
  • Une douleur lors des relations sexuelles ou une douleur rectale.

Les causes

Une chute (un impact direct sur les fesses) ou encore un accident de la route peut déclencher ce processus en blessant les ligaments des articulations sacro-iliaques. L’inégalité de la longueur des jambes ou une piètre force musculaire des hanches peuvent également contribuer à tendre le muscle et causer des points douloureux.

Les tests diagnostiques

Le plus souvent, ce problème peut être diagnostiqué en se fiant uniquement sur les symptômes et sur l’examen physique. Dans certains cas, une imagerie par résonance magnétique (IRM), une étude de conduction nerveuse ou d’autres tests peut s’avérer nécessaire afin d’éliminer d’autres problèmes comme une fracture de fatigue ou une irritation à la racine d’un ou de plusieurs nerfs proches de la colonne vertébrale.

L’approche du traitement

L’étirement, la neurostimulation transcutanée ou l’acupuncture

Au début, l’approche du traitement consiste en des exercices d’étirement du muscle piriforme, ce qui se fait souvent sous la supervision d’un physiothérapeute. Certaines personnes trouvent également le massage, la neurostimulation transcutanée ou l’acupuncture utile. Parfois, votre physiothérapeute ou votre spécialiste en kinésiologie vous conseillera d’arrêter pour l’instant de faire les choses qui font réapparaître votre douleur. Une autre activité bonne pour la santé devrait être effectuée à la place.

Le coussin de siège, la ceinture sacro-iliaque et le sous-bout

Votre médecin peut vous conseiller d’utiliser :

  • Un coussin en mousse compressible ;
  • Une ceinture sacro-iliaque pour soutenir les articulations sacro-iliaques ;
  • Un sous-bout pour corriger la différence de longueur d’une jambe, s’il y a lieu.

Les médicaments et les injections

Les médicaments en vente libre comme l’acétaminophène (Tylenol) ou l’ibuprofène peuvent aider à gérer la douleur pendant la réadaptation. Le médecin peut recommander une injection d’anesthésique local dans le muscle lui-même (injection dans la zone « gâchette »). Elle a un effet à court terme destiné à permettre des exercices d’étirement plus soutenus. Parfois, des injections de Botox (toxine botulinique de type A) peuvent aider les gens qui éprouvent beaucoup de douleur malgré un bon programme de réadaptation. Dans de très rares cas, le médecin peut proposer une intervention chirurgicale s’il y a un problème particulier dans le muscle piriforme.

Sites Internet

American Pain Foundation

TRIP Database (ressources concernant la médecine basée sur des données probantes)

University of Michigan Health System

Références

Adkins SB and Figler RA. Hip pain in athletes. American Family Physician. 2000;61(7):2109-18.
National Institute of Neurological Disorders and Stroke, National Institutes of Health NINDS. Piriformis syndrome information page, Bethesda, MD. Last updated February 14, 2007.

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